Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare
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PTIOTECARETE
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PTIOTECARETE Admin
PRENOM : Alain Localisation : 59260 HELLEMMES - Nord Date d'inscription : 12/12/2010 Messages : 7675 Age : 73
Sujet: Citroën, les jouets : Côtes 2010 Jeu 1 Déc - 13:18
J’ai retrouvé sur le net, un catalogue de vente aux enchères ayant eu lieu en novembre 2010 à Chartres.
Dans ce catalogue figurait la collection de “Jouets Citroën” de Daniel Remy.
Voici cet extrait. Les chiffres en bas à droite des objets sont les estimations basses et hautes de ceux-ci. Je ne connais pas les côtes définitives !
Gentil Papa Noël ...
_________________ Citroën est entré dans l'histoire. La notoriété est le fruit de sa reconnaissance, la pérennité, le reflet de son adaptation.
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PTIOTECARETE Admin
PRENOM : Alain Localisation : 59260 HELLEMMES - Nord Date d'inscription : 12/12/2010 Messages : 7675 Age : 73
Sujet: Citroën, les jouets : QUAND LES BEAUX JOUETS FRANÇAIS ARBORAIENT LES CHEVRONS Jeu 8 Déc - 13:43
LES JOUETS André Citroën
Dès 1923, le ton est donné par André Citroën lui-même : Il faut que les premiers mots prononcés par les enfants soient “Papa, Maman et Citroën !” dit-il lors d’une conférence. la phrase fera mouche - tout Paris le reprendra aussitôt avec succès - et les jouets Citroën seront lancés. En voici l’histoire.
Intéresser l’enfant à l’automobile explique l’usine dans un document confidentiel, l’accoutumer à la Citroën, se servir de lui comme propagandiste vis-à-vis de ses parents, tel a été le mobile qui nous a incités à adjoindre à notre publicité la propagande par le jouet. La marque incite vivement ses agents à exposer et à vendre les petites voitures : Les jouets que vous vendrez feront à domicile une excellente publicité pour nos voitures, une publicité dont les résultats ne seront peut-être qu’à échéance lointaine, mais dont l’efficacité est certaine. Notre jeune client, en jouant, subira une influence dont il n’aura pas conscience. peu à peu, insensiblement l’idée “Citroën” fera son chemin dans son esprit, se juxtaposera au plaisir qu’il éprouve à manœuvrer son jouet et, plus tard, lorsqu’il désirera acheter une voiture, c’est à Citroën qu’il pensera, après qu’au fond de sa mémoire surgira un lointain et charmant souvenir de jeunesse.
On ne sait pas si ce système fonctionnait vraiment dans les chères têtes blondes mais, chez Citroën, rien n’était laissé au hasard ! La grande époque des jouets André Citroën commence en 1922 et se termine en 1934. En voici un panorama illustré.
L’histoire du jouet André Citroën L’homme qui aura l’idée du jouet Citroën s’appelle Fernand Migault. Depuis 1878, son père, Albert Migault exploite à Paris, rue de la Roquette, un petit atelier de montres jouets, de parures de poupées et de quelques autres objets du même thème. Son fils Fernand lui succède en 1919.
Fernand Migault, très différent de son père, a évolué avant 1914 dans de nombreux milieux sportifs et plus volontiers dans ceux du cycle et de l’automobile. Cette fréquentation assidue apporte chez lui une connaissance parfaite de la mécanique et une prédilection indéniable pour tout ce qui s’y rattache. Souhaitant se hisser au plus haut niveau de sa profession et augmenter la production, tout en offrant une qualité élaborée qui le démarquait de la concurrence, Fernand Migault ajoute à sa collection quelques articles nouveaux se rapportant soit à l’automobile soit à la mécanique ; jouets qu’il a conçu lui-même ou acheté à des inventeurs.
Arrive André Citroën Nous sommes à l’époque du redressement de la France et une voiture bon marché, accessible à tous, sera la bienvenue. Elle naît de la persévérance d’un André Citroën, une sorte de bloc de granit indestructible qui lutte contre tous ses détracteurs pour imposer ses vies. L’homme doit quand même un peu siphonné car les propos qu’il tient ne lui valent que sarcasmes et répliques cinglantes : Cent voitures par jour ? une folie furieuse ! Vous n’y arriverez jamais, mon pauvre ami. C’est le langage que de nombreux “visionnaires” lui tiennent de toutes parts.
Il tient bon et en 1919 sort son Type A, suivie peu après de la B5 - peu connue - et par la B2. et le rouleau compresseur Citroën ne s’arrête plus.
Fernand Migault a pris conscience du phénomène Citroën depuis le début et les pages entières de publicités en faveur des type A et B2 lui font comprendre que la recherche du développement de son affaire devrait, de près ou de loin, accompagner le programme de cette usine Citroën. Migault, en homme intelligent, se dit que toute cette publicité originale ne peut provenir que d’un chef visionnaire et que cet homme d’idées ne restera pas insensible à un jouet reproduisant les voitures portant son nom.
L’idée est géniale, encore faut-il la mettre à exécution. Pour tenter l’aventure, Migault demande à un de ses cousins, Marcel Gourdet, de l’épauler. Gourdet est un remarquable artiste qui fait ce qu’il veut de ses dix doigts et il lui commande une maquette de B2 fidèlement reproduite.
Papa, Maman et Citroën La maquette est construite et elle est superbe. Reste la difficulté de la soumettre, ainsi que le programme qu’elle représente, à André Citroën. Pour parvenir à cette entrevue il faut de nombreuses relations haut placées à l’usine car on ne rencontre pas Citroën comme ça. Cette rencontre est facilité par l’entremise d’un certain Debord, ami de Fernand Migault. André Citroën, dans son bureau du deuxième étage de Javel, où il est assisté par Mlle de Les Cases, étudie le jouet en question. L’offre de Migault surprend en premier, puis elle est analysée, décortiquée et il est indéniable qu’André Citroën la retient avec enthousiasme. Ne dira-t-il pas lui-même un jour : Si le jouet est bien fait, s’il reproduit fidèlement le modèle réel, il évoquera sans nul doute chez l’enfant, mais encore chez ses parents, dans son entourage, chez les commerçants qui le vendront, et par voie de conséquence pour le public qui verra partout exposé la marque “Citroën” et cela incontestablement constituera une publicité merveilleusement efficace, en multipliant à des milliers d’exemplaires un support publicitaire durable et bien entendu offrant toujours, mille autres possibilités d’en parler...
et plus loin dans ce même discours : Étant précisé, qu’outre cette énorme publicité un avantage sans prix en découlerait, car en fait il s’agirait d’une publicité gratuite, constante, ou tout au moins à des frais fort réduits et sans commune mesure avec le résultat.
En octobre 1932, il dira aussi à ses concessionnaires réunis pour un banquet après le Salon de l’Automobile de Paris : Un produit a beau être bon et a beau s’imposer, il faut quand même le faire connaître. (...) On me dit tous les jours : “pourquoi faites-vous passer des pages entières dans les journaux ? Pourquoi allumez-vous la tour Eiffel ? Vos voitures sont connues. Tout le monde sait qu’elles existent, il y en a 700. 000 en circulation en France.” Eh bien, j’estime qu’il faut quand même éveiller l’attention des 40 millions d’habitants, même des enfants que nous prenons en bas âge car, comme je le disais à l’Université de Columbia, les premiers mots qu’un enfant doit dire, c’est : “Papa, Maman... et Citroën !”.
Un mariage fructueux L’accord de Citroën donné à Fernand Migault va ouvrir de beaux horizons pour les deux sociétés.
Les deux hommes décident d’un commun accord que pour chaque modèle à venir et dans plusieurs carrosseries possibles, Migault, à son initiative, ou à la demande de Citroën, établira un prototype de jouet, reproduisant de la manière la plus précise, non seulement dans la perspective, mais encore dans sa forme réelle, le détail et la couleur à une échelle réduite la voiture réelle.
Tous les moyens lui seront accordés pour réaliser cette opération (et même avant la sortie de sa nouvelle voiture et sa présentation au public) soit par un bleu de carrosserie, soit par la connaissance du prototype afin que toutes les données lui soient connues et puissent être utilement retenues pour parvenir au jouet correspondant.
En se basant sur cette première réalisation, Migault pourra alors proposer la quantité de jouets qui semblera nécessaire pour amortir les outillages et autres frais d’établissement de cette série, en un mot déterminer son prix de revient. Cela établi, ils fixeront ensemble la date et la cadence des livraisons et on retiendra le prix auquel Citroën précédera à l’achat du jouet. cela signifie que Migault ne vendra pas directement sa production, mais qu’elle sera écoulée par les soins des usines Citroën. Ce système est bénéfique pour Migault qui n’aura pas à chercher de débouché ni à constituer un réseau commercial, avec toute ce que cela représente de difficultés, d’heures perdues et bien entendu de frais.
Examinons maintenant le programme de cette fabrication
Fabrication du jouet Citroën En 1922, époque où se situe la date de création du “Jouet André Citroën”, sept personnes constituent le personnel de l’entreprise (les frères Gourdet compris, Georges remplissant la fonction de directeur et Marcel celle de maquettiste). L’effectif montera jusqu’à 200 employés ! Parmi les sept premiers ouvriers se trouvait M. Chevalier, qui se souvient : C’était Marcel Gourdet qui d’après les modèles originaux ou les plans de la voiture réelle réduisait à l’échelle 1/10°, puis réalisait, pièce par pièce, le jouet : châssis, portes, capot, ailes, etc... Le tout était assemblé par soudure et ensuite présenté...
Que dire du premier jouet ? Il répond aux accords passés : c’est la reproduction fidèle de la B2 réelle, non seulement en son aspect,mais aussi en son mode de fabrication ; elle porte en outre la marque de sa grande sœur, qui encore une fois lui permet de bénéficier de l’impact publicitaire de celle-ci.
La première année on en vend ainsi 15. 000 exemplaires. L’essai est concluant. Les enfants se jettent sur le petit torpédo 10 CV avec empressement. Il faut se rendre à l’évidence : la jeunesse s’intéresse à l’automobile et se passionne à retrouver dans la réduction des jouets qu’on lui offre les caractéristiques de l’auto des grandes personnes.
On va aussitôt satisfaire la demande en offrant des modèles variés, suivre de près la mode, et donner aux enfants un choix de plus en plus grand et en 1924 apparaît la 5 CV torpédo jouet. une petite voiture que l’on peut en fait considérer comme le premier jouet de série. C’est certainement l’une des plus belles sinon la plus belle des petites “automobiles André Citroën”. A partir de 1923, les commandes Citroën sont renouvelées chaque année et les plans et études des nouveaux modèles communiqués à l’usine de Briare. Le jouet, poursuit M. Chevalier se trouvait donc terminé et présenté en sa nouveauté en même temps que la voiture réelle. Tous ces jouets étaient livrés à l’usine Citroën qui avait organisé quai de Javel un service de vente, qui se chargeait de la livraison tant aux agents français qu’aux grands magasins ou bazars spécialisés.
Durant les années 20 et 30, tous ces jouets se trouvaient dans les agences Citroën et plus spécialement à Noël, où de magnifiques dioramas représentant des paysages de france ou d’Outremer servaient de support à toute une présentation des ces petites voitures, comme vous le découvrirez par ailleurs sur le forum.
Quelle joie extatique l’enfant ne ressentait-il pas quand son père, accédant à ses souhaits, et peut-être même les devançant, entrait dans le magasin et lui permettait d’en sortir avec une B14 Conduite intérieure avec en plus (cela aussi est remarquable) un jeu de rechange de pneus en caoutchouc Michelin...
La fin de Citroën et aussi celle de la CIJ Les grandes étapes du jouet Citroën suivent presque la sortie des vrais modèles : en 1925 apparaissent entre autres les voitures de livraison et le taxi B2, en 1926 le nouveau torpédo B12 ainsi que le taxi et que la camionnette, en 1927 c’est le tour des nombreuses B14 dont on remarque la plate-forme, le coupé et le coupé de ville, en 1928 arrivent les C4 et les C6, innombrables versions, mais surtout les modèles miniatures en plâtre et farine au 1/43°.
Le succès des “plâtre et farine” est immédiat, on en vend 5. 200 cette année-là et la production grimpe vertigineusement jusqu’en 1933 où l’on en vend 576. 000 ! En 1933, on vend en tout 850. 000 jouets CIJ...
Mais c’est ici qu’apparaît encore une fois la similitude entre la petite et la grande Citroën, car ce jouet Citroën est si bien assimilé à la vie de l’usine, il représente tellement la production de celle-ci que, lors des difficultés qui amènent la liquidation judiciaire, par effet d’osmose les mêmes difficultés surgissent à Briare. C’est la rupture et un certain dépit chez Citroën quand, pour se diversifier, la CIJ entreprend en 1934, la fabrication des jouets Renault...
Pendant un certain temps, il est envisagé que la fabrication du jouet soit réalisée par les soins de l'usine Citroën elle-même et incontestablement quelques jouets seront construits mais ce sera un feu de paille.
C'en est terminé du "Jouet André Citroën" dans ses principes fondamentaux : "coller" à la réalité de la véritable voiture par une forme et une conception originale, et ce quelle que soit l'échelle. Bien des choses sont encore à écrire en plus de cet article retraçant, en partie, l'historique de ces merveilleux jouets. Bientôt ! la suite ...
Source Citroën Revue N° 3 - Décembre 1994.
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PRENOM : Alain Localisation : 59260 HELLEMMES - Nord Date d'inscription : 12/12/2010 Messages : 7675 Age : 73
Sujet: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Ven 9 Déc - 12:31
La Compagnie industrielle du jouet, (CIJ) est une marque de jouets miniatures créée en 1920 par Fernand Migault rue de la Roquette à Paris. Devant le succès rencontré et la nécessité de s'agrandir il s'associe à son cousin Marcel Gourdet qui dirigeait un atelier de chaudronnerie route d'Ousson à Briare (Loiret) et fonde ainsi les Établissements Migault S.A. en 1927.
Fin des années 1920, les ateliers de Briare tournent à plein pour produire les Jouets Citroën et leurs accessoires : boîtes de pièces détachées, garages ou stations-service, sac pour chargement, petits personnages destinés à compléter le jouet (pompiers, soldats en particulier). Visite d’une usine peu ordinaire...
Atelier de maquette C’est ici que tout s’élabore. Il est créé - et intensément développé - sous la direction de Marcel Gourdet. Ferblantier de son état, d’une habileté professionnelle extraordinaire, Marcel Gourdet est, aux dires de ceux qui l’ont vu à l’œuvre, un véritable magicien. Il est fascinant de voir comment, à petits coups de marteau, il sait étirer ou façonner une pièce de métal qui devient peu à peu un capot, une aile, une porte ou un arrondi de caisse. Mais son habileté ne s’arrête pas là, car au don manuel s’ajoute un sens des mathématiques qui lui permet de manier avec science la règle à calcul quand il s’agit de réduire toutes les dimensions des voitures demandées par Citroën, sans commettre aucune erreur. Cette maquette sert aussi à établir l’outillage nécessaire à la fabrication en grande série (matrice, poinçons...) du jouet réalisé.
M. Marcel Gourdet
Outillage L’atelier d’outillage est le théâtre de la première opération : le découpage suivit de l’emboutissage avec sept ajusteurs.
Décolletage On y fabrique les pièces moteurs, les pignons d’entraînement, les écrous et axes de roues avant sur des tours automatiques Meyer.
Emboutissage C’est l’atelier clé de l’usine où l’on emboutit sur dix presses Lafripe les châssis, ailes, capots, carrosseries, portières, malles arrière et calandres. Ces calandres étaient embouties directement dans une feuille de métal déjà nickelée. Quant à la tôle, chaque fois que cela est possible, on utilise des tôles neuves provenant de séries mal lithographiées, telle Miror, Banania et autres. En revanche, pour les parties “nobles” comme les côtés des coupés C6 par exemple, on emploie des feuilles de laiton calibrées pour obtenir des surfaces et des arrondis parfaits.
Découpoir à vis Cet atelier permet de fabriquer les petites pièces comme, par exemple, les barres d’accouplement de direction.
Soudure C’est dans cet atelier de soudure qu’est entrepris le montage des différentes pièces devant constituer le jouet, par agrafages et soudures à l’étain.
Menuiserie Le menuisier Joffrenet, dont le mérite égale celui de Marcel Gourdet, ne cesse d’innover dans le domaine des Jouets accessoires en bois. Son rôle consiste également à préparer pour l’ensemble de la collection les appareils de montage, en partie en bois, qui sont indispensables pour l’assemblage des pièces en série.
Dégraissage et peinture L’atelier de dégraissage et peinture comporte quatorze postes, étant précisé que les peintures sont réalisées successivement à l’aide de divers caches métalliques. Ces caches sont nettoyés tous les cinq à six passages.
Assemblage, finition et emballage Ainsi que son nom l’indique, cet atelier voit le jouet prendre sa forme définitive puis être emballé après une dernière vérification et acheminé au magasin de stockage et d’expédition.
Source : Citroën Revue N° 3 - Décembre 1994.
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PRENOM : Alain Localisation : 59260 HELLEMMES - Nord Date d'inscription : 12/12/2010 Messages : 7675 Age : 73
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Dim 2 Sep - 17:29
D'autres ventes aux enchères ayant eu lieu en octobre 2011, à Paris.
Jouets Citroën, 1/43ème, Coach « Rosalie » avec volant à inertie et porte l'étiquette « Galerie de Vaugirard », tôle emboutie et roues en plomb et Berline « C4 » Plâtre et farine, manque calandre et deux petits signaux. Estimation : 200 - 300 €, adjugées 300 €.
Jouets Citroën, 1/10ème, Faux Cabriolet B14, à une porte ouvrante, bicolore bleu, moteur mécanique. Quelques éraflures sur la porte du conducteur. Estimation : 1 000 - 1 200 €, adjugée 900 €.
Jouets Citroën, 1/10ème, Belle voiture de pompiers « C4 »de 1932, avec son dévidoir mobile, roues à rayons et moteur mécanique avec deux pompiers d'origine. Bon état général. Estimation : 1 200 - 1 800 €, adjugée 1 000 €.
Jouets Citroën, 1/25ème, Coupé Traction vert. Tôle emboutie. l.17 cm. et Cabriolet Traction Tôle emboutie. Manque volant d'inertie en plomb. Estimation : 400 - 500 €, adjugée 400 €.
Jouets Citroën, 1/30ème, Coach Rosalie vert et noir, tôle emboutie. et Berline Traction rouge, tôle emboutie. Roues non d'origine. Estimation : 200 - 300 €, adjugée 200 €.
Jouets Citroën, Rosalie des records, mécanique, en tôle emboutie bleue, quatre roues Michelin et pilote (tête cassée et recollée). Estimation : 200 - 300 €, adjugée 200 €.
Jouets Citroën, Camion plateau « C4 » viticulteur, mécanique, tôle peinte bleue, équipé de ses 3 barriques d'origine et du moulinet à l'arrière, 1930. Estimation : 600 - 700 €, adjugé 2 000 €.
4 - Faux Cabriolet C 6, rouge et gris, porte conducteur ouvrante, moteur oscillant à l'arrière, éclairage, 5 pneus Michelin. Bon état général. Longueur : 40 cm. Echelle 1/10. Estimation : 1 200 / 1 500 €. Adjugé : 1 700 €
5 - Berline traction avant, couleur bleu clair métal, ailes en tôle, coque en métal moulé, éclairage, 4 portes ouvrantes, sans siège, 5 pneus Citroën. Bon état général Longueur : 40 cm. Echelle 1/10. Estimation : 1 200 / 1 800 €. Adjugé : 1 550 €
6 - Taxi B 2, modèle canné avec écusson CITROEN sur les 2 portes ouvrantes, pneus haute pression, éclairage. Très bon état général. Longueur : 40 cm. Echelle 1/10. Estimation : 6 000 / 8 000 €. Adjugé : 5 600 €
7 - Coupé de ville B 14, à 2 portes ouvrantes, bicolore marron, pneus haute pression, éclairage. Très bon état général. Longueur : 40 cm. Echelle 1/10. Estimation : 6 000 / 8 000 €. Adjugé : 5 800 €
8 - Berline C 6 à une porte ouvrante, couleur marron à bande verte (repeints) pneus haute pression, éclairage, coffre arrière. Bon état général. Longueur : 40 cm. Echelle 1/10. Estimation : 1 300 / 2 000 €. Adjugé : 1 250 €
9 - Berline C 6 à une porte ouvrante, couleur rouge et marron à bande verte, pneus haute pression, éclairage, coffre arrière. Bon état général. Longueur : 40 cm. Echelle 1/10. Estimation : 2 000 / 3 000 €. Adjugé : 2 600 €
10 - Faux Cabriolet B 14 à une porte ouvrante, bicolore violet, 5 pneus haute pression, sans éclairage, moteur électrique. Longueur : 30 cm. Echelle 1/15. Estimation : 800 / 1 200 €. Adjugé : 800 €
11 - Berline B 14 à une porte ouvrante, couleur rouge et bordeaux à sur lignages verts, 5 pneus haute pression, sans éclairage (manque phares) coffre arrière, moteur mécanique dans un boitier circulaire. Bon état général. Longueur : 30 cm. Echelle 1/15. Estimation : 1 200 / 1 500 €. Adjugé : 1 150 €
13 - Faux Cabriolet « ROSALIE » à une porte ouvrante, couleur vert et noir, 5 pneus Michelin, moteur oscillant, éclairage. Bon état général. Longueur : 32 cm. Echelle 1/15. Estimation : 1 300 / 1 600 €. Adjugé : 1 300 €
14 - Jouets CITROËN en plomb : Berline C 6 et Coupé de ville, plomb peint et roues en métal. Hauteur : 8 cm. Estimation : 300 / 500 €. Adjugés : 500 €
15 - Jouets CITROËN en tôle : 2 faux Cabriolets « ROSALIE » en tôle emboutie, moteur à inertie. Largeur : 9 cm. Estimation : 200 / 400 €. Adjugés : 220 €
_________________ Citroën est entré dans l'histoire. La notoriété est le fruit de sa reconnaissance, la pérennité, le reflet de son adaptation.
PTIOTECARETE Admin
PRENOM : Alain Localisation : 59260 HELLEMMES - Nord Date d'inscription : 12/12/2010 Messages : 7675 Age : 73
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Lun 29 Oct - 11:50
1ère vitrine de l'Exposition "Jouets de France" du 27 octobre 2012 au 28 avril 2013 (Pâques) à Lambersart(Banlieue lilloise)
CIJ – COMPAGNIE INDUSTRIELLE DU JOUET - LES JOUETS ANDRE CITROËN - BRIARE - FRANCE - 1920 à 1934
André Citroën a doté l’usine CIJ de Fernand Migault, à Briare dans le Loiret, de toutes les machines outils indispensables à la production simultanée des modèles publicitaires jouets qui accompagnaient la production des modèles réels de l’usine Quai de Javel à Paris. Ainsi les clones étaient parfaits. La stratégie marketing était parfaitement rodée, à l’image du slogan de Citroën : « les enfants dès le plus jeune âge doivent connaître 3 mots : Papa, Maman et Citroën ». Il voulait ces jouets homothétiques des vrais modèles. Vendus dans les grands magasins parisiens, mais aussi et surtout dans les garages Citroën partout en France, l’objectif était d’attirer les enfants pour acheter les jouets dans les concessions partout en France accompagnés de leurs parents pour qu’ils achètent, étant sur place, en même temps la vraie voiture pour eux. Peint au pochoir sur le châssis sous les voitures, André Citroën veut que son nom apparaisse et non pas, comme c’est l’usage, celui du fabricant du jouet (CIJ ou Fernand Migault). L’objectif est, qu’ayant sous les yeux en permanence lors du remontage du moteur mécanique le nom de Citroën, l’enfant substitue le mot « Citroën » au mot « voiture ». C’est la méthode Coué, ainsi à l’âge adulte il achètera naturellement sans se poser de question une Citroën. Certains disent qu’André Citroën est le précurseur du marketing. De nos jours ces grands modèles sont devenus rarissimes car, bien souvent oubliés dans une arrière cour atteints par la rouille, ils finissaient bien tristement leur existence.
Torpédo B2 9CV verte échelle 1/10ème (38cm) 4ème modèle avec calandre grillagée, marchepieds et tableau de bord en aluminium, roues haute pression, moteur à platines rectangulaires 1924-1925
et Torpédo B2 9CV jaune échelle 1/10ème (38cm) 5ème modèle avec calandre grillagée, marchepieds et tableau de bord en aluminium, roues basse pression, moteur à platines rectangulaires 1925. Le jouet Torpédo B2 est produit en 6 versions à l’échelle 1/10ème (1922-1926). Le 1er modèle (1922) est en bois sans moteur. Le 2ème modèle (1922) est en tôle avec calandre grillagée, marchepieds et tableau de bord en aluminium, sièges en moleskine, roues haute pression, sans moteur. Le 3ème modèle (1923) dispose d’un moteur avec levier de commande à l’arrière. Le 4ème modèle (1924-1925) a un levier de commande du moteur près du conducteur. Le 5ème modèle (1925) a des roues basse pression. Le 6ème modèle (1925-1926) a des roues basse pression, les sièges en tôle, la calandre, marchepieds et tableau de bord en papier collé. L’utilisation de papier collé pose problème lorsque le jouet est oublié dehors sous la pluie. La voiture B2 remplace le type A en 1921. C’est une 9CV avec moteur de 1425 cm3, allumage et démarreur électrique et boite 3 vitesses. Le modèle torpédo était, contrairement à aujourd’hui, un modèle plus répandu car moins cher. Ce n’était pas encore une voiture de plaisir, les Français rêvaient alors aux conduites intérieures.
B2 taxi type coupé de ville noir échelle 1/10ème (38cm) avec calandre, marchepieds et tableau de bord en papier collé, roues basse pression 1925-1927. Le jouet B2 est produit en 5 carrosseries à l’échelle 1/10ème entre 1922 et 1927. La torpédo B2 est le plus répandue en 1922-1926. L’ingénieur Kégresse, qui travaillait auparavant pour le Tsar Nicolas II, imagine pour les grandes aventures des années 1920 les chenilles de l’autochenille torpédo B2 reproduite en jouet rarissime dans la version « Traversée du Sahara » en 1922-1923, puis « Croisière Noire » en 1924-1925. Le rare taxi type coupé de ville B2 en 1925-1927. Enfin la toute aussi rare camionnette B2 en 1925-1927, estampillée « Service de Livraison » ou « Au Printemps ».
Camionnette B12 « Service de Livraison » rouge échelle 1/10ème (38cm) 1926-1927. Il s’agit d’un modèle rare. Les modèles B2 et B12 présentent des similitudes, la confusion est possible si ce ne n’est un détail : le prolongement des longerons du châssis à l’avant, qui correspond à la réalité de la B12 par rapport à la B2, permet de distinguer les jouets B12 et B2. Pour des raisons économiques, le jouet B12 a des ailes identiques à la B2 alors qu’elles étaient galbées dans la réalité.
Torpédo C2 (2 places) 5CV bleue échelle 1/10ème (31cm) 3ème modèle avec calandre, marchepieds et tableau de bord en papier, roues haute pression, moteur à platines rectangulaires 1924-1925. Cette voiture très populaire dès sa fabrication en 1921 baptisée C2 (2 places) ou C3 (3 places), est surnommée affectueusement « Citron » par la couleur jaune et la déformation de son créateur Citroën, « Trèfle » par la carrosserie 3 places vue d’en haut en forme de trèfle ou « Cul de poule » l’arrière en pointe. C’est une petite voiture facile à conduire, économique, jolie et élégante, destinée essentiellement aux Françaises qui ont dû et su s’émanciper pendant de la Guerre 14-18. Citroën en produira 88.000 exemplaires entre 1922 et 1926 dans son usine Quai de Javel à Paris. Le jouet est produit en 4 modèles à l’échelle 1/10ème 1923-1926. Le 1er modèle (1922-1925) est en bois sans moteur sur châssis en métal et roues en bois. Le 2ème modèle (1923-1925) est en tôle avec calandre grillagée, marchepieds et tableau de bord en aluminium, roues haute pression. Le 3ème modèle (1924-1925) dispose d’une calandre, marchepieds et tableau de bord en papier collé et roues haute pression. Le 4ème modèle (1925-1926) est identique au précédent avec des roues basse pression dites « ballon ». Par ailleurs une voiture à pédales « Citroënnette » au 1/3ème de 1m51 à pédales est sortie en 1925-1926.
B14 coupé de ville verte ton sur ton échelle 1/10ème (41cm) moteur à platines rectangulaires 1927-1930. Modèle rare surtout dans cette couleur. Le jouet reprend les 2 portes ouvrantes fidèle à la ligne du vrai coupé de ville.
B14 coupé faux cabriolet échelle bleu ton sur ton échelle 1/10ème (39cm) moteur à platines rectangulaires 1927-1930. Le jouet B14 est produit en 8 carrosseries à l’échelle 1/10ème en 1927-1930, le torpédo, le torpédo camionnette dit brocanteuse ou boulangère avec son haillon, le faux cabriolet ou coupé très élégant, la berline très réaliste, la camionnette ridelles, le très rare et raffiné coupé de ville qui fait très classe, la très rare fourgonnette « Bas Marny » et le châssis à monter BB14 pour les enfants bricoleurs. Le jouet B14G, différent du précédent par les ouïes sur le capot, est produit en 1928 en 2 carrosseries, la berline et le torpédo commercial. Les ailes des B14 sont maintenant galbées et enveloppent la roue tandis que le moteur est actionné par un levier de commande sur le marchepied.
C6 cabriolet décapotable bleu ton sur ton échelle 1/10ème (41cm) capote en toile beige, moteur à platines rectangulaires 1928-1932. Le passage du type B au type C en 1928 est la grande affaire d’André Citroën. Appelée AC4 ou AC6 au début, dénomination correspondant aux initiales d’André Citroën, cette série sera plus connue sous le terme C4 (4 cylindres de 1628 cm3) ou C6 (6 cylindres de 2442 cm3). La C4 aura beaucoup de succès grâce à son rapport qualité/prix, alors que la C6 en aura moins car ressemblant pour la clientèle aisée trop à la C4. De nombreuses carrosseries seront proposées : torpédo, berline, limousine, cabriolet, faux cabriolet, roadsters, utilitaires divers, camionnettes et camions.
C6 coupé faux cabriolet avec compas vert ton sur ton et marron échelle 1/10ème (41cm) moteur à platines rectangulaires. Le jouet C6 est produit en 8 carrosseries à l’échelle 1/10ème en 1928-1932, le prototype-carrosserie en 1930 permettant de construire au choix une berline ou une limousine. Le châssis C6 et sa boîte d’habillage de carrosseries complémentaires : la berline petit pare-soleil, la berline grand pare-soleil très réaliste, le faux cabriolet et ses compas le faisant ressembler à un cabriolet, le cabriolet décapotable à capote en toile beige et le cabriolet décapotable avec pare-chocs inverseurs de marche et moteur électrique.
C6 berline grise ton sur ton échelle 1/10ème (41cm) grand pare-soleil moteur à platines rectangulaires 1928-1932. Pour les jouets Citroën, les couleurs sont identiques à celles des voitures réelles surtout au début sur les modèles B2 et Trèfle car les peintures, en teinte de base, étaient envoyées directement de l’usine Quai de Javel à la CIJ. Ces peintures mélangées donnaient parfois des teintes qui n’existaient pas en réalité, ce qui explique la diversité des variantes. Pour les voitures particulières, la solution des deux teintes ton sur ton d’une même couleur était assez suivie.
C6 torpédo familial « Le Car » ou « Autocar » verte à filets rouge échelle 1/10ème (42cm) moteur à platines rectangulaires 1929-1934. Le mystère s’épaissit autour de ce modèle qui n’a jamais existé en modèle réel en torpédo familiale chez Citroën. Selon certains, il s’agirait de la représentation de cars de tourisme, de montagne, utilisés par les compagnies privées de Chemin de Fer, PLM par exemple. Toutefois, dans cette hypothèse, la carrosserie serait plus longue et plus large pour accueillir plus de sièges. Il semble donc, qu’il s’agisse bien d’un torpédo familial inventée par Fernand Migault ou Marcel Gourdet de la CIJ. Il existe deux versions, avec ou sans pare-soleil.
Merci à Franck Astruc, responsable de l’exposition « Jouets de France » pour l’association "Les Amis du Jouet Ancien" de Wambrechies qui m’a confié ces superbes clichés.
_________________ Citroën est entré dans l'histoire. La notoriété est le fruit de sa reconnaissance, la pérennité, le reflet de son adaptation.
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PTIOTECARETE Admin
PRENOM : Alain Localisation : 59260 HELLEMMES - Nord Date d'inscription : 12/12/2010 Messages : 7675 Age : 73
Sujet: JRD - Montreuil sous Bois - 1937 à 1963 Mar 30 Oct - 13:40
2ème vitrine de l'Exposition "Jouets de France" du 27 octobre 2012 au 28 avril 2013 (Pâques) à Lambersart(Banlieue lilloise)
1934 est une année charnière pour André Citroën, il vient de quitter la Direction de l'entreprise qu'il a créée, ce qui sera une des raisons de son triste décès en 1935.
Michelin reprend la succession de la firme aux chevrons et les jouets fabriqués par la CIJ de Fernand Migault et Marcel Gourdet à Briare ne sont pas prioritaires.
En 1937, M. Rabier, directeur depuis 1923 du département-jouets chez Citroën, charge la société JRD (Jouets Rabier et Donnot) de continuer la production de jouets en particulier la fameuse traction avant et les camions militaires et civils T23. JRD fabrique aussi des bateaux, et après-guerre des voitures au 1/43ème et, la camionnette Type H dans plusieurs versions et échelles.
T23 militaire à ridelles échelle 1/10ème (45cm) avec 2 conducteurs, 10 parachutistes et civière de 1938-1939
et T23 militaire découvert camouflage rouge et vert échelle 1/10ème (45cm) avec 2 conducteurs et 10 marins 1938-1939
Ces modèles à l’état neuf sont des raretés de collectionneur. Ce thème du jouet militaire anticipe la seconde guerre mondiale, déjà présente dans tous les esprits en 1938. Ce modèle, fabriqué par la JRD, est complété par d’autres : T23 militaire couvert Porte-char avec 6 soldats, T23 découvert avec canon bombarde Solido et 6 soldats, T23 militaire avec projecteur, T23 militaire avec DCA, T23 militaire à ridelles et T23 militaire tracteur…
T23 militaire porte canon Solido échelle 1/10ème (45cm) 1938-1939
et T23 militaire porte char, cabine fermée échelle 1/10ème (45cm) 1938-1939
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dmiquels aime ce message
tracitro
PRENOM : Bertrand Localisation : Maine et Loire Date d'inscription : 01/10/2012 Messages : 18 Age : 61
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Mer 31 Oct - 1:45
SUPERBE D AUTRES PHOTOS DE LA TRACTION ? POSSIBLE? PETIT RECTIFICATIF FABRICATION DE 1936 A 1939
tracitro
PRENOM : Bertrand Localisation : Maine et Loire Date d'inscription : 01/10/2012 Messages : 18 Age : 61
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Mer 31 Oct - 1:47
MAGNIFIQUE
PTIOTECARETE Admin
PRENOM : Alain Localisation : 59260 HELLEMMES - Nord Date d'inscription : 12/12/2010 Messages : 7675 Age : 73
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Mer 31 Oct - 10:24
TRACITRO a écrit:
SUPERBE D AUTRES PHOTOS DE LA TRACTION ? POSSIBLE? PETIT RECTIFICATIF FABRICATION DE 1936 A 1939
Photos de la Traction après démontage de l'expo Pour la date : corrigée ! Merci
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PTIOTECARETE Admin
PRENOM : Alain Localisation : 59260 HELLEMMES - Nord Date d'inscription : 12/12/2010 Messages : 7675 Age : 73
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Lun 18 Jan - 16:48
Bonjour,
petit complément pour cet article posté en 2012 par un autre paru dans l'Argus de la Miniature de 1998, dont le titre était:
Lorsque CIJ devient aussi une histoire de famille
La rencontre de 2 hommes
Messieurs Migault et Gourdet sont à l’origine de la C.I.J., l’un pour le commerce et les finances, l’autre pour la technique. Depuis 1878, Albert Migault exploitait à Paris une petite entreprise de montres jouets, de parures de poupées, et de colliers pour enfants. Puis Albert et Fernand (le fils) Migault décidant d’élargir leur catalogue, contactèrent un beau jour de l’année 1919, M. Marcel Gourdet pour lui demander la création de nouveaux jouets. M. Marcel Gourdet est né à Briare, le 29 Janvier 1873. Son père, dont il devait continuer le métier, était chaudronnier ferblantier à Briare (45). Au bout de 8 mois de recherches et d’essais dans son atelier, Marcel Gourdet présente une carpe métallique articulée avec laquelle il obtint le 27 Août 1920 la Médaille d’Or au 18è Concours LEPINE. Cette carpe en tôle était propulsée par le mouvement alternatif de la queue, laquelle était actionnée par un moteur que l‘on remontait à l’aide d’une petite manivelle placée dans la bouche. Elle était lestée et pouvait nager sur plus de 50 mètres, exactement comme un poisson vivant. Seule sa nageoire dorsale dépassait la surface de l’eau.
Les Jouets Citroën
- En 1922, après de nombreuses mises au point, Marcel Gourdet proposa à l’échelle réduite quelques spécimens des automobiles qui commençaient à apparaître en série sur le marché français. André Citroën sollicité par Fernand Migault, fut émerveillé par ces échantillons qu’on lui soumettait. Il passa immédiatement commande de 25000 modèles ! Il s’agissait de la B2 10CV au 1/10è. Devant les perspectives importantes de ce nouveau marché, MM. Mignault père et fils décidèrent de s’installer à Briare et les fondations d’une usine furent posées dès Juillet 1923. La même année fut conclu un accord avec André Citroën pour la fabrication d’une 5CV au 1/10è. En 1925, la production des modèles inventés et fabriqués sous la direction de Marcel Gourdet à la nouvelle usine, et livrés sous la marque « JOUETS CITROEN », atteignait 47489 ex. pour la B2 et 36413 ex. pour la 5CV.
- En 1926 était créé un département scierie pour la fabrication des jouets en bois, d’accessoires pour les jouets automobiles, et d’éléments nécessaires à la fabrication des outillages pour jouets automobiles. L'usine possédait son propre four afin de sécher les planches de hêtre qui étaient acheminées du Berry. Et c'est le facteur de la ville qui, à mi-temps, pilotait le séchoir.Le 17 Mars 1927, l’atelier de Briare était complètement détruit par un incendie. Le bâtiment fut rapidement relevé et on en profita pour l’électrifier. De là, naissait le 14 Mai la Société Anonyme pour l’Exploitation des Etablissements Migault. Cette société ne devait vivre que quelques années et en 1930 le terme Etablissement Mignault disparaissait à tout jamais pour faire place à la « Compagnie Industrielle du Jouet » (CIJ).
L’après-guerre
Après le désordre général, le pillage et les destructions de 1940 au sein de l’usine, puis après les restrictions en matière première, la CIJ surmonte brillamment toutes ces difficultés, à tel point qu’en 1948 les série de voitures fabriquées atteignirent chacune 100 000 exemplaires.
Le ZAMAC Les premières voitures coulées sous pression, en zamac (ou zamak) – alliage métallique léger, composé de zinc, de cuivre et d’aluminium avec des traces de magnésium – apparaissent en 1949. La fameuse 4CV sera tirée à 400 000 unités. En 1952, nous retiendrons le lancement de la Renault Frégate et le succès du matériel agricole avec principalement les tracteurs Renault.
Le déclin Lorsqu’au mois d’Avril 1957, André Gourdet quitta l’usine de jouets de Briare, il avait 84 ans et avait créé plus de 40 prototypes. C’est cette même année que la progression des ventes se stabilisa, puis commença à amorcer une courbe descendante. En 1959, intervint les premiers licenciements de personnel, tandis que l’on fermait l’atelier bois.
Les dernières années
- En 1960, les créateurs prennent leur retraite et l'usine est reprise par M.Broual qui s'empresse de rajeunir la marque : c'est la naissance de CIJ/Europarc. Mais cela ne dure pas pour diverses raisons telles que la mauvaise distribution des miniatures (plutôt en bazar qu'en magasins de jouets), la perte de l'exclusivité de la marque Renault et la sophistication des jouets et surtout la désaffection des enfants pour les miniatures. L'usine doit déménager dans des locaux plus petits mais toujours dans le centre ville. Ils sont situés juste en face des Emaux de Briare. Pourquoi ? Simplement parce que quelques responsables de CIJ étaient issus des Emaux et cette dernière prend en charge l'administration de la CIJ. Dernier sursaut, le rachat par CIJ d'un stock de pièces de JRD (qui a déjà fermée !) en 1967. Naîtront des modèles hybrides tels que le CIJ Kronenbourg ou le mythique Transcontinental Express. Pour l'anecdote, des cartons remplis de modèles et leurs boîtes ont été entreposés dans des pièces puis murés sous les bâtiments des Emaux ! Des années plus tard, certains ont tout fait "sauter" pour se servir !!!!!
- assemblée générale extraordinaire le 4 Juillet 1968 avec la présence des principaux actionnaires - la CIJ a perdu les 3/4 de son capital social - décision de la mise en liquidation de la société à l'unanimité - le 1 Août 1968, le Tribunal de Commerce de Paris prononce la liquidation
L'usine telle qu'elle est photographiée sur le catalogue : vous ne la verrez plus car après cessation d'activité, les bâtiments ont été racheté par le groupe Rhone Poulenc pour y installer Prolabo (spécialisé dans la fabrication de produits chimiques). Aujourd'hui cette usine est fermée et les bâtiments ont été ...... rasés . Il ne reste que les dalles de béton qui doivent être décontaminées.
Le glas a sonné ! L'activité cesse et des cartons entiers de jouets en boîte sont entreposés dans un nouveau lieu nommé Rivotte (à l'entrée de Briare). Ce lieu abrite maintenant des caves viticoles et le Théatre de l'Escabeau.
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Gilou
PRENOM : Gilou Localisation : 68290 BOURBACH LE BAS - Haut-Rhin Date d'inscription : 05/03/2012 Messages : 1761 Age : 61
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Mar 19 Jan - 10:10
Magnifique sujet , merci Alain
Invité Invité
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Jeu 15 Déc - 22:47
Surprise lors de ma première visite de ce sujet : Sur la troisième photo de groupe, à droite au centre une "Citroën des records" baptisée "Bolide", rouge, mécanique, au 1/43 eme. Il se trouve que je possède cette même voiture de forme identique, mais en plastique teinté dans la masse jaune, y compris les vitres, très ancien ( debut des années 50), roues en plastique creuses rouges, ( il m'en manque deux) sans chassis, avec gravé sur l'aileron arrière "JF" et que j'ai toujours attribué à "Jouet Français", ancienne marque devenue "Jouef". La forme de l'avant ressemble bien à une traction, et pas du tout à la Rosalie des records.
Je veux bien vous en poster des photos, mais pas encore habitué aux habitudes de ce forum, je ne sais pas où la mettre..... ici? créer une nouvelle rubrique? j'attends vos "instructions"...!!
Invité Invité
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Ven 13 Jan - 16:32
Je poste ici les photos de ma "traction des record" , bien que ce ne soit pas ( c'est le moins que l'on puisse dire) un "beau jouet français".... plutôt un jouet de bazar à bas pris du début des années 50 ou de la fin des années 40, qui porte la marque " J F " sur son arrière gauche. Le "jouet français" est la marque créée en 1944 par Georges Huard, qui deviendra Jouef en 1949. Cela donne donc une idée de la période de fabrication de cet engin. Vous pouvez constater qu'elle ressemble beaucoup à la "Citroen des records fantaisie" rouge et argentee de la photo ci-dessus... sauf qu'elle n'a pas de mécanisme à ressort. Elle mesure 9.7 cm et semble donc également au 1/43eme. On m'a parlé d'un projet de traction 22Cv de record.... mystère!
Dommage que j'ai perdu les roues arrière.....
PTIOTECARETE Admin
PRENOM : Alain Localisation : 59260 HELLEMMES - Nord Date d'inscription : 12/12/2010 Messages : 7675 Age : 73
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Ven 13 Jan - 17:30
Bonjour François,
c'est sûr que cette miniature n'a pas trop sa place dans ce sujet mais, ne voyant pas à quoi elle se réfère, elle peut rester là en attendant mieux. La seule "Rosalie des records" qui n'en soit pas une et qui utilise la calandre avec chevron est la Une certaine "7S"
Néanmoins, elle pose certaines questions pour lesquelles les passionnés qualifiés de ce forum apporteront des réponses motivées
A tantôt Alain
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PTIOTECARETE Admin
PRENOM : Alain Localisation : 59260 HELLEMMES - Nord Date d'inscription : 12/12/2010 Messages : 7675 Age : 73
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Sam 20 Mai - 18:03
Bonjour,
je me suis mis à fouiller dans ma bibliothèque et, j'ai re-découvert un manuscrit qui est une référence en la matière
Histoire des jouets Citroën qui date de 1981, a été co-écrit par Paul Weill et Jean-Raoul Chaigné
C'est un livre relié de 132 pages, illustré de nombreux documents d'époque et de photos, surtout en noir et blanc mais, qui donnent un air "vintage" à cette "bible" du collectionneur de jouets Citroën. Il est malheureusement, aujourd'hui, pratiquement introuvable Il a été édité aux Éditions Adepte (1981) sous les références : ISBN-10: 2863890026 et ISBN-13: 978-2863890028.
Donc, pour répondre à tes interrogations, j'ai trouvé quelques éléments qui me font dire : "Les deux mon Général !"
En effet, au tarif 1933 du catalogue des JOUETS CITROËN, on trouve en référence 545 une Autopompe (Premier Secours) de longueur 42 cm. livrée avec un dévidoir et 1 pompier. 4 pneus caoutchouc et équipement électrique monté (sans pile).
Cette photo est issue du net et, je pense représente cette miniature
La référence 565 quand à elle propose une autre Autopompe de 48 cm. avec échelle métallique double, 4 pneus caoutchouc, équipement électrique monté (sans pile) livrée sans pompier.
Cette photo du net
L’Autopompe de Type Luxe, toujours de 48 cm. est vendue avec 2 dévidoirs dont 1 mobile sur pneu, une échelle double métallique coulissante avec moulinet, citerne étanche, pompe à main, lance fonctionnant, sirène. Livrée avec 2 pompiers articulés, 6 pneus caoutchouc, équipement électrique monté (sans pile) Référence 585.
Photos tirées du livre, n'en ayant pas trouvé d'actuelles
Il s’agit là du modèle le plus « sophistiqué » de la série des pompiers. En dessous on peut voir un soufflet actionné par le moteur et qui faisait « pin-pon » lorsque la voiture roulait.
Dans l’almanach de 1935, page 253 on voit un camion de pompiers avec, à part, une figurine dans une petite boîte individuelle… Je cherche le mien pour faire des scans… Est-ce dire que ces petits personnages étaient vendus séparément des véhicules d'incendie pour compléter les casernes, c'est bien possible comme me disait mon ami Bruno qui en possède en son château auvergnat d'Ally (près de Salers) et, j'ai qui je vais en photographier en juin prochain lors de ma visite amicale annuelle
J'ajouterai que ces petits personnages sont aussi rares que les voitures Citroën car, les petits garçons ont beaucoup joué avec eux et, que leur conception un peu rustique leur a donné une fragilité indéniable, à voir les capes en toile cirée qu'ils portaient
Tantôt Alain
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Dernière édition par PTIOTECARETE le Dim 25 Juin - 19:28, édité 1 fois
PIJO3007
PRENOM : Jean-Pierre Localisation : 30129 MANDUEL - Gard Date d'inscription : 05/05/2012 Messages : 2301 Age : 69
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Mer 6 Déc - 18:30
bonjour Je ne me souvenais plus d'être venu lire ce sujet.... Quel bonheur de le re-découvrir ! a+ JP
pat1951
PRENOM : Patrice Localisation : 33000 - Gironde Date d'inscription : 28/12/2016 Messages : 369 Age : 73
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Dim 2 Sep - 17:22
PIJO3007
PRENOM : Jean-Pierre Localisation : 30129 MANDUEL - Gard Date d'inscription : 05/05/2012 Messages : 2301 Age : 69
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Mar 1 Juin - 12:08
Bonjour Pour le plaisir des yeux !
dmiquels
PRENOM : Denis Localisation : ‘s-Hertogenbosch ( Bois-le-Duc) - Pays-Bas Date d'inscription : 17/02/2020 Messages : 396 Age : 65
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Lun 27 Fév - 22:49
Vu sur la bourse de Houten, Pays-Bas , le 14 octobre 2017.
PTIOTECARETE et STRUYF aiment ce message
dmiquels
PRENOM : Denis Localisation : ‘s-Hertogenbosch ( Bois-le-Duc) - Pays-Bas Date d'inscription : 17/02/2020 Messages : 396 Age : 65
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Sam 6 Jan - 0:14
Belle carte postale, trouvé par hasard sur la Toile !
PTIOTECARETE, DEUXPATTES et STRUYF aiment ce message
Jean Pirot
PRENOM : Jean Localisation : 27700 LE THUIT - Eure Date d'inscription : 28/03/2024 Messages : 15 Age : 72
Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare Jeu 2 Mai - 19:33
Quand j'étais môme, j'étais fasciné d'apercevoir de temps à autre, dans la rue, une de ces vieilles Citroën surgies de la nuit du temps. Parfois c'était sur un marché, parfois ailleurs. Elles étaient immanquablement fatiguées, patinées, magnifiques. Mon dernier souvenir est celui d'une fourgonnette C4 occupée par un couple de personnes âgées. Je l'ai vu deux trois fois remonter le boulevard Montparnasse à Paris, comme si elle avait profité d'une déchirure du temps pour se faufiler là... c'était il y a 50 ans...
J'ai aussi le souvenir d'un garage, un peu avant "Roger la Frite" et la gare. Il y avait une C6 bleue transformée en dépanneuse...
C'est en pensant à ces autos qui me faisaient rêver que j'ai acquis cette C6.
PTIOTECARETE, PIJO3007, jeanluc31, DEUXPATTES et STRUYF aiment ce message
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Sujet: Re: Citroën, les jouets en tôle - CIJ : Les ateliers de Briare
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