CITROËN 2 CV - Un peu d'Histoire…

Bonjour,

En rangeant mon petit coin du fait de l’acquisition d’une 11ème vitrine d’exposition pour ma collection de miniatures Citroën, j’ai du déplacer une affiche réalisée par NOREV et répertoriant tous les modèles de 2 CV. Il m’est alors venu l’idée de suivre cette présentation pour essayer de faire un sujet ayant pour thème la progression des différents modèles de la gamme au cours des temps soit du 7 octobre 1948 au et le 27 juillet 1990.



Je ne suis pas un spécialiste de la 2CV, et je n’ai pas la prétention de faire croire que je connais tout de Citroën. Je laisserai donc le soin à ceux qui en savent beaucoup plus que moi à ce sujet d’intervenir comme ils le souhaitent. Leurs avis, leurs documents, leurs photos et autres interventions conformes au sujet sont les bienvenus. Il serait pourtant, à mon avis, intéressant de respecter tant soit peu l’ordre d’apparition des modèles.

Je me lance donc avec le tout premier présenté au Salon de l'Automobile 1948 :

Le 7 octobre 1948, le président de la République Vincent Auriol inaugure au Grand Palais le cinquantième Salon de l'Automobile. Ce Salon est surtout marqué par le lancement de la 2 CV Citroën, qui éclipse les autres nouveaux modèles automobiles. Réalisée après dix ans d'études, cette automobile s'inscrit dans la continuité de la 4 CV Renault présentée au Salon de l'automobile 1946, à savoir un véhicule utilitaire destiné à tous les Français quels que soient leurs revenus.


Le cahier des charges de la 2 CV précisait qu'il fallait construire "quatre roues sous un parapluie", "une voiture devant transporter deux cultivateurs en sabots, 50 kilos de pommes de terre, un panier d'œufs sans les casser, le tout à 60 km/h et pour trois litres au cent". Pierre-Jules Boulanger, son concepteur, organise une mise en scène théâtrale pour sa première présentation au public au Salon de l'Automobile le 7 octobre 1948 : la 2 CV est introduite de nuit dans le Grand Palais. Elle étonne et intrigue la plupart des visiteurs, et de nombreux commentaires sont de prime abord railleurs.


Alors que le président de la République, Vincent Auriol, s’approche du stand Citroën, Pierre Boulanger fait retirer les bâches. La foule n’a ensuite pas attendu pour se ruer dessus, car elle est enfin là, cette petite Citroën que l’on attend depuis 10 ans !


Présentée pour la première fois au grand public, la Citroën 2CV (pour « deux chevaux fiscaux») s'inscrit indéniablement dans l'histoire de l'automobile.


Rappelons que deux cents 2CV devaient initialement être présentées au Salon de l'auto de 1939, objectif qui n'a bien sûr pas pu être atteint avec l'explosion de la Seconde guerre mondiale cette même année. Pierre-Jules Boulanger, PDG de Citroën depuis 1937, décide alors de détruire les automobiles déjà construites, pour éviter qu'elles ne profitent aux Allemands. Ces derniers lui réclament sous l'Occupation les plans de sa voiture, en échange de ceux concernant celle qui deviendra la "Volkswagen". Boulanger refuse, et poursuit les études sur son modèle en cachette de l'occupant.


Voiture populaire par excellence, la Citroën 2 CV est peut-être l'automobile française la plus connue. A cela une bonne raison : ce modèle ne ressemble à aucun autre. Logique, puisque la réflexion qui a mené à sa conception, juste après la liquidation de Citroën, était assez unique. Les frais engagés pour la mise au point de la Traction Avant ayant conduit le constructeur à la faillite fin 1934, c'est Michelin, son principal créancier qui reprend la marque. Pierre Michelin devient alors PDG et Pierre-Jules Boulanger son adjoint.
Avec l'arrivée du manufacturier clermontois aux commandes, une austérité toute auvergnate succède à la flamboyance d'André Citroën, qui pouvait être considéré comme un des pionniers du marketing automobile. Un des symboles de cette rationalité est immédiatement visible à Paris : le nom "Citroën" affiché en gigantesques lettres lumineuses sur la Tour Eiffel s'éteint, jugé comme une dépense superfétatoire par la nouvelle administration.

Pierre-Jules Boulanger veut remplacer le char à bœufs avec la Citroën 2 CV. A cela une bonne raison : ce modèle ne ressemble à aucun autre. Logique, puisque la réflexion qui a mené à sa conception, juste après

Après le moteur flottant et la traction avant, Citroën conserve une culture de l'innovation. Pierre-Jules Boulanger imagine déjà comment occuper ses troupes. Les bureaux d'études devront cette fois consacrer leur énergie à concevoir une "voiture minimum". L'idée est dans l'air du temps, puisque la SIA (Société des Ingénieurs de l'Automobile) lance un concours sur le sujet, avec une prime de 8.000 Francs à la clé. Cela donnera à la seule voiture conçue par Le Corbusier.


Si l'architecte imagine une forme particulière, basée sur des proportions savamment calculées, Pierre-Jules Boulanger a des préoccupations plus terre-à-terre. Il veut simplement rendre service aux paysans qu'il voit passer depuis la fenêtre de sa maison de Lempdes, à côté de Clermont-Ferrand : si une auto était suffisamment peu coûteuse pour remplacer le char à bœuf, les femmes pourraient aller seules au marché et le paysan pourrait pendant ce temps continuer à travailler aux champs.



La 2CV voit donc finalement le jour en 1948, au grand étonnement du public. Mais un public français, et libre.

La familièrement appelée Deuche, Deudeuche ou encore Deux pattes en référence à son moteur bicylindre est née. Un modèle unique avec des portes qui s'ouvrent à l'envers, on appellera cela « portes suicide ». La "Belle" surprend avec ses allures de boîte de conserve, toute en rondeur. Stars, ouvriers, bonnes sœurs : tout le monde peut rouler en 2CV ! Même un sacré gendarme, interprété par Louis de Funès. Les derniers modèles de la voiture seront produits en 1990. Des années plus tard, le mythe lui, est, toujours intacte.

La 2 CV type A présentée par Citroën est presque définitive. Elle n'est pas encore disponible et il n'est pas possible de voir ce qui se cache sous le capot.


Elle est énormément critiquée par la presse qui n'a pas apprécié le silence de la firme autour de son projet. Malgré cela, l'accueil du public est plus enthousiaste. Une plaisanterie est lancée : « Obtient-on un ouvre-boîte avec elle ? ». Le succès de curiosité est aussitôt refroidi par son prix qui n'est que provisoire et par des délais de livraison trop flous. Très rustique, avec une silhouette déconcertante, elle semble issue du concours Lépine. La presse se fait alors très critique sur son design.


Alors, comme d'habitude, un article, une miniature


2 CV A Berline Gris aluminium métallisé AC109 avec capote fermée gris soutenu modèle Salon de Paris 1948 MILEZIM / SPAKModel Réf. : Z0118 - 2021

A suivre tantôt
Alain  

Bonjour,

pas de réaction, je continue

Proposée sous le nom de « 2CV Citroën Traction avant » en 1948, Citroën commercialise enfin celle qui ne va pas tarder à devenir la plus populaire des voitures françaises. En offrant le strict nécessaire contre quelques billets de mille francs, la 2CV a su satisfaire une France convalescente.


En 1949, juste avant l'ouverture du salon de Paris, un exemplaire est présentée au service des Mines et désignée « Type A » (comme la TPV en 1939). La production de la 2 CV type A peut commencer alors, avec un modèle unique et une seule couleur disponible. Elle est vendue sans serrure de portes : le dispositif d'antivol proposé étant celui adopté sur les bicyclettes, pris entre le volant et la barre centrale du siège avant. Les seuls instruments du tableau de bord sont un tachymètre et un ampèremètre, ce dernier étant nécessaire au vu des faibles capacités des batteries 6 Volts de l'époque.

Dans le même esprit de sobriété, le dépliant qui présente le produit est simple : quatre pages au format d'une carte postale (9 × 13 cm), imprimées en monochromie avec quatre photos.


Une innovation incluse depuis le début de la production fut le montage en série des nouveaux pneus à carcasse radiale de Michelin, commercialisés pour la première fois sur la 2CV. Cette conception radiale faisait partie intégrante de la conception du châssis de la 2CV.
Elle a fait rêver  toute les génération entre fiction et réalité...
En raison de la pénurie d’acier dans l’immédiat après-guerre, la production se fait à un rythme réduit. Les délais d’attente sont alors compris entre 3 et 5 ans. La demande est telle que les 2 CV d’occasion se vendent plus chères que les neuves. En 1949 seulement 876 unités seront produites. Les demandes affluent à un rythme tellement élevé que Citroën est contraint d’établir un ordre de priorités. Sont servis en premier ceux dont la profession nécessite de fréquents déplacements, représentants de commerce, curés, médecins, banquiers…



La peinture qui recouvre les premières 2CV porte la référence AC 109. On ne lui connaît pas de nom officiel bien qu’elle soit parfois recensée sous l’appellation Gris Irisé. Cette peinture est un véritable casse tête car elle n’a jamais le même rendu d’une voiture à l’autre… Les éléments de carrosserie des 2cv, accrochés ensemble sur un convoyeur étaient dégraissés avant phosphatation puis impression noire au trempé et enfin application au pistolet manuel d'un minimum suffisant de peinture synthétique sur les parties "visibles", les parties "cachées" ne recevant au mieux qu'un simple voile. Le résultat final était toutefois satisfaisant, résistant et d'un rendu brillant.


Le confort est remarquable avec des banquettes, invariablement de couleur grise, garnies de tissus de coton, en dépit d’une simplicité biblique, elle sont on ne peut plus moelleuses.

Une suspension tellement souple qu’on pourrait transporter un panier d’œuf sans qu’aucun de ceux-ci ne soit cassé après avoir roulé dans un champ labouré …
Les suspensions : douze ressorts, une souplesse inégalée et une véritable prouesse technique pour l’époque
Il faudra donc attendre le dernier trimestre de l’année 1949 et la mise en circulation des premiers exemplaires de 2CV A pour que les mystères soient enfin dévoilés officiellement.
Le dispositif est donc composé de quatre bras chacun relié à un ressort horizontal par l’intermédiaire d’un tirant. Ce ressort est logé dans un cylindre couché le long du châssis, appelé le « pot ». Il existe deux pots de suspension : un à droite et un à gauche. Les quatre bras de roues bougent totalement indépendamment les uns des autres.


Chacun accueille deux ressorts, l’un est relié à une roue avant et l’autre à la roue arrière du même côté. Ces pots ne sont pas solidaires du châssis. Chacun est monté sur deux ressorts, ce qui leur permet de bouger horizontalement, d’avant en arrière et inversement en fonction du travail des bras de suspension. Ainsi quand une roue se soulève, son ressort reçoit une contre-poussée du ressort opposé qui inverse la tendance et cherche à plaquer la roue au sol. C’est le secret de la fameuse tenue de route de la 2CV.
Cette solution permet d’assurer une liaison souple entre la roue avant et la roue arrière d’un même côté.
Mais l’audace des ingénieurs ne s’arrête pas là. A l’extrémité de chaque bras de suspension, au niveau de la roue se trouve un cylindre vertical qui contient une masse cylindrique reposant sur un ressort et baignant dans l’huile.


Cette invention géniale a été imaginée par l’ingénieur Léon Renault (aucun lien avec l’entreprise automobile) et constitue l’un des secrets de la suspension de la 2CV.
Ce dispositif, appelé batteur permet à la 2CV d’accuser les irrégularités du sol qui provoquent des chocs dans les roues, transmis à la masse enfermée dans le cylindre qui se soulève tandis que la roue reste collée à la route. A l’instar de toute suspension, celle de la 2CV est équipée d’amortisseurs. Les amortisseurs à friction et le système de suspension restera inchangé jusqu’en décembre 1954. La sensationnelle suspension permettait de transporter les objets les plus divers.


Rustique et minimaliste, la planche de bord comporte cependant l’essentiel et offre une large tablette vide-poches habillée par une garniture en moquette bouclée grise. La 2CV A n’était équipée d’aucune clé ; l’interrupteur de contact est encore commandé par une tirette au tableau de bord, les portières ne peuvent être verrouillées de l’extérieur. Un antivol style vélomoteur livré par Citroën attache le volant à la banquette passager à l’aide d’un simple câble. Une molette commande le volet d’aération. Cet accessoire est l’un des seuls qui soient restés identiques, dans leur principe, d’octobre 1948 à juillet 1990. Seul son emplacement a évolué au fil des années. A droite, le frein de stationnement en « canne de parapluie » était d’une efficacité relative, Citroën livrant avec la voiture… une cale en bois !



il n’y avait que le strict minimum, et en plus, réduit à sa plus simple expression ! Lorsqu’ils ont conçu la 2CV, les ingénieurs du bureau d’études de Citroën, pour des raisons de poids et de coûts de production, se sont limités au minimum exigé par le code de la route alors en vigueur. C’est ainsi que la 2CV doit se contenter d’un seul feu rouge, situé au centre de la plaque minéralogique dont il assure aussi l’éclairage, et d’un simple catadioptre positionné à l’arrière gauche.


En 1949, côté mécanique, le petit moteur refroidi par air ne délivrant que 9ch réels, 375 cm3, est un modèle de robustesse et de fiabilité. Une puissance folle qui permet de mouvoir les 510kg de la voiture jusqu’à 65km/h, en consommant entre 4 et 5 litres d’essence aux 100km.


Elle séduit les artisans français par sa simplicité donc, mais aussi par la capacité de chargement qu’autorise cette nouvelle voiture.

La Type A est la première 2CV d’une longue lignée…

Et, comme à mon habitude, un article… une miniature  


2 CV A Berline Gris soutenu métallisé avec capote ouverte gris foncé, roues noires 1949 MILEZIM / SPAKModel Réf. : Z0124 - 2021

Euh ! non… 2 :


2 CV A Berline Gris année modèle 1949 UNIVERSAL HOBBIES / Atlas - "Passion Citroën" N° : 3 - 2004

A tantôt pour la suite…
Alain

Bonjour,

La 2CV A "présérie" de 1949…

Comme nous avons pu le voir dans un article précédent, la 2CV A a été dévoilée, pour la première fois, au grand public au Salon de l’Automobile en 1948.

Cependant, elle n’était pas complète puisque le moteur et la boite avaient été retirés sous les ordres de Pierre Boulanger, ces éléments étant remplacés par des gueuzes de fonte car Citroën hésitait encore sur ce qu’ils seront en définitive.

Flaminio Bertoni arrive à obtenir un accord pour revoir totalement la carrosserie de la TPV alors qu'il en avait étudié quelques aspects depuis 1939.


Pour la mécanique, c’est finalement un flat-twin refroidit par air, étonnamment proche des moteurs de moto, qui est mise au point dans cette période par Walter Becchia.

Malgré quelques réticences dans le public au sujet de sa carrosserie que certains raillent, cette voiture semble être un succès en devenir ! Il faut maintenant avancer pour répondre aux nombreuses demandes des éventuels acheteurs.

Pour autant, de nombreuses améliorations seront finalement apportées au modèle d’exposition, tout au long d’une année d’essais, qui déboucheront sur un modèle « étalon », destiné à servir de cobaye pour régler les machines-outils et les chaînes d’assemblage de l’usine chargée de la produire en série.


Maintenant, il ne reste plus qu’à industrialiser la voiture et la commercialiser, sans oublier le fameux passage au service des Mines. La forme définitive de la 2CV est présentée aux Mines le 24 Juin 1949. Cette voiture porte le N° de châssis 0001 et le moteur possède la plaque d’identification « Essai 002 280 ». Elle n’est pas une voiture de série et ne figure pas dans les registres de fabrications à l’usine de Levallois. Cette 2CV a vraisemblablement été assemblée au quai Michelet et elle est considérée comme étant un exemplaire de »réglage de chaîne ». Cet 2CV type A, ultime modèle de pré-série, possèdent des phares noirs ? Elle servira aux séances photos du service propagande afin d’illustrer le catalogue distribué au Salon 1948.


La production démarre dans la foulée, mais à un rythme très lent. Les usines Citroën doivent se calibrer petit à petit sur ce modèle qui n’est pas simple à construire,

Les six premières 2CV Livrées au service commercial ont été datées du 11 juillet 1949 dont trois vendues dès le 8 juillet.

Et, comme d'habitude, une miniature qui illustre ce propos :


2 CV A Berline Gris avec capote fermée gris soutenu (comme les roues !), phares noir, étalon de la chaîne 1949 NOREV / HACHETTE - "2CV CITROËN" N° : 27 - 2007

Alors, un dilemme pour moi, je la range dans les "prototypes" ou dans l'année 1949 avec ses sœurs      

A tantôt
Alain  

Super présentation....comme d'habitude....bravo Alain

Une réalisation il y a quelques années , en étain , par De Poligny Création au 1/43e





Si ma publication n'a pas sa place dans le sujet.....je supprimerai les photos....pas de problème

Bonjour,

pas de réaction malgré le fait que je ne suis pas un spécialiste de la 2 CV, loin de là
Donc, je continue

2CV 1954

Après que la 2CV Type A fut présentée en 1948 et effectivement commercialisée l’année suivante, Citroën aurait pu laisser sa petite voiture populaire vivre sa vie tant les carnets de commandes étaient remplis. Cependant, au milieu des années 1950, les familles françaises commencent à retrouver un niveau de vie décent : pénuries, privations et autres rationnements disparaissent petit à petit et Citroën répond à la demande de sa nouvelle clientèle qui, tout en voulant garder une voiture économique aspire à une 2CV plus puissante, plus confortable.

Le délai nécessaire pour obtenir la livraison de sa 2CV est encore long

Les chiffres de vente de la petite Citroën font rapidement taire les critiques des premiers temps, les carnets de commandes de la 2CV sont plein à craquer et permettent à Citroën de voir plusieurs mois, si ce n’est des années de production devant elle.

Équipée d’un nouveau moteur de 425 cm3 à système centrifuge, la 2CV AZ, plus puissante, plus confortable, supplante très vite la 2CV A.



Annoncé sur la 2CV AU (utilitaire) au Salon de l’Automobile de Paris 1950, le moteur de 425 cm3 est finalement adopté en série au mois de septembre 1954 sur la nouvelle 2CV berline baptisée 2CV AZ, et la toute petite voiture offre enfin des prestations en phase avec son positionnement commercial.

Les premiers retours des clients de la 2CV Type mettaient en avant un manque de puissance du moteur et un confort trop spartiate, des points importants qui pourvaient détourner une partie de la clientèle vers la concurrence, et notamment la Renault 4CV, bien que plus chère. En Octobre 1954, Citroën présente donc une nouvelle version de sa 2CV, la Type AZ, dont la principale nouveauté est le moteur dont la cylindrée est portée à 425cm3 et la puissance à 12Ch contre 9Ch pour la version précédente, ce qui permet à la 2CV d’augmenter sa vitesse de pointe jusqu’à 70km/h. Un gain de puissance tout de même appréciable.

     Outre cette nouvelle mécanique, la 2CV adopte aussi un embrayage centrifuge monté en plus de l’embrayage mécanique classique – seulement sur la berline, lui permettant de débrayer automatiquement à bas régime, en dessous des 1000 tr/mn. Outre le moteur et l’embrayage centrifuge, le carburateur SOLEX 26 BCI reçoit un dispositif de frein de ralenti externe qui empêche le moteur de débrayer de façon intempestive en maintenant un ralenti élevé. Particulièrement agréable à utiliser, la 2CV est désormais tout aussi à l’aise à la campagne qu’à la ville. L’utilisation de la voiture est plus simple en ville, et permet ainsi de viser davantage la clientèle urbaine. Avec l'embrayage centrifuge la 2cv adopte en fait une sorte de boite automatique. « Vous en aviez rêvé, Citroën l'a fait ! ».

Avec la sortie de ce nouveau modèle, il y a d’autres petits changements afin de « moderniser » la 2CV, comme la teinte qui passe au gris clair AC132, qui est désormais adoptée par toutes les 2CV.

Extérieurement, pour s'adapter aux nouvelles normes de sécurité, la 2CV AZ se différencie de la 2CV A par ses deux clignotants latéraux jusque là absents ainsi que ses deux lanternes arrières. Jusqu’en Septembre 1959, l’entourage métallique des cabochons de clignotants est peint de la même couleur que la carrosserie. Deux feux rouges à l’arrière dont un stop. Sur la 2CV A, depuis Juin 1953, l’insigne de calandre perd son ovale. Les 2CV AZ seront donc fabriquées ainsi. Pour le reste, la 2CV Type AZ reste identique à la Type A, la voiture n’a toujours pas de malle arrière. Les roues ne sont plus grises mais ivoire.



A l’intérieur, ce sont les garnitures tissus en rayonne à motif écossais bleu et or à filets blancs qui sont choisies. Le volant deux branches n’est plus noir mais gris clair. C’est une demande du réseau qui estime qu’il faut égayer l’habitacle. Détail pratique, devant le nombre impressionnant de conducteurs qui se sont éclatés le coude (quand ce n'était pas les doigts...) avec la chute intempestive de la demi-vitre avant, Citroën se décide enfin à installer un clip pour retenir la vitre. Elle peut rester en position ouverte grâce à un tampon en caoutchouc au lieu des anciens compas de maintien. Certes, son efficacité est toute relative, mais c'est déjà ça... Il suffit de les rabattre manuellement pour qu’ils tiennent les vitres en position haute. Les glaces AR, elles, sont fixes.
Toujours dans le domaine de la sécurité, le compteur de vitesse est désormais éclairé, et c’est à peu près tout si on oublie qu’en 1955, les pots de suspensions sont supprimés pour laisser les ressorts à l’air libre, une mauvaise idée sur laquelle Citroën reviendra au bout de quatre mois.

A noter que la 2CV AZ ne remplace pas la Type A mais complète l’offre, bien que la Type A se fera cannibaliser par l’AZ. La 2CV AZ faisant figure de modèle de haut de gamme (moteur plus puissant et bénéficiant d’une vitesse de pointe qui passe de 70 à 90km/h) jusqu’au mois de novembre 1956, c’est donc la 2CV A se fait oublier petit à petit dès 1955.


Comme d'habitude, un article, une miniature qui va bien !


2 CV AZ Berline Gris clair AC132 avec capote rabattue et banquettes à motif écossais 1954 IXO / ATLAS - "Voitures de mon père" N° : 4 - 2011

A tantôt
Alain  

Bonjour,

2 miniatures de 2CV de 1955


2 CV AZ Berline Bleu céleste avec capote bleu foncé de Lucien de Margerin 1955 MINIALUXE / "Editions A à Z" Réf. : 5-2, N° : S - tirage limité avec personnage - 2017


2 CV AZ Berline Marron avec capote marron foncé 1955 MINIALUXE / Série Luxe Réf. : 8_1 - tirage limité N° 017/500 - 2013

Vous remarquerez que ces teintes n'étaient pas utilisées à l'époque

A tantôt
Alain