CITROËN et QUIRALU - ERIA / ERIA - NOVA

Rappel du premier message :

En 1899, Émile Quirin, qui en était le premier patron créa une fonderie d’art familiale à Luxeuil en Haute-Saône (70). Cette entreprise française de jouets était principalement connue pour ses figurines militaires en aluminium pour les enfants qu’elle commercialise dès 1932.

Un procédé, tout nouveau, pour l’époque, est utilisé : l’injection de l’aluminium en fusion sous pression dans une matrice.

Jusqu’en 1955, son catalogue comprend d’innombrables petits soldats, pompiers, indiens, cow-boys, animaux, chevaux, charrettes mais aussi des motos et même un pont élévateur de garage !
L’entreprise prend le nom de QUIRALU (contraction des 4 premières lettres de son nom et des 3 premières d’aluminium) à la fin des années 30.
Les figurines en zamac (alliage de zinc, d'aluminium, de magnésium et parfois de cuivre) que l’entreprise Quiralu a produit de 1932 à 1961 restent toujours très prisées par les amateurs. Les personnages produits par Quiralu comportaient plusieurs catégories : sports (footballeurs et cyclistes) soldats (époque contemporaine ou napoléonienne) ferme avec animaux et matériels agricoles et, bien entendu, Cirque avec ses animaux (lion, tigre, ours, cheval, éléphant, otarie…) et ses personnages emblématiques (trompettiste, saxophoniste, batteur, chef d’orchestre, M. Loyal, Clowns blanc et auguste, dompteur, trapéziste, cornac…)
En plus des figurines l’entreprise Quiralu proposait, sous la marque Boislux ou Chamare des éléments de décor pour mettre les personnages en situation (entrée de piste, tribunes, caisse, décor en bois…). Une filiale anglaise nommée Wend-Al fut créée reprenant les mêmes figurines avec quelques petites modifications.

En 1941, Hubert Desgranges le gendre de Monsieur Émile Quirin, assuma la direction de la fonderie, puis en 1948, ce fut au tour de Bernard Desgranges, fils d'Hubert.

Juste avant, au environ de 1940, apparaît la série des plus anciens cyclistes. Vous souvenez vous des figurines du tour de France ? Ils étaient vendus sous 3 formes : avec socle, avec un tige pour les planter dans le sable et les plus petits.

En 1955, la guerre de Corée entraîne une pénurie de matières premières et l'avènement du plastique met la société en péril. Elle adopte ce nouveau matériau en continuant d'utiliser ses anciens moules. Mais les enfants boudent les sujets militaires... L'injection d'aluminium ne permet pas de bien détailler les jouets. Malgré cet inconvénient les jouets en alu sont particulièrement solides et la mention "incassable" figurera toujours sur leur emballage. Devant le succès des grands fabricants de miniatures, Quiralu décide aussi d’ajouter des voitures miniatures à son catalogue. Quiralu fabriquera donc des autos miniatures (notamment le camion Berliet GBO transsaharien) à une échelle proche du 1/43 ème, en zamac avec une bâche en vrai tissu. Ces modèles étaient d'une qualité équivalente à celle des marques concurrentes comme Dinky Toys ou Solido.
Le thème de prédilection étaient les engins militaires, mais beaucoup de voitures de production furent proposées, aussi... Ainsi la référence numéro 1 représente la Trianon, Simca Vedette bas de gamme, unicolore, la référence 2 reproduit la Versailles avec une carrosserie bi ton et enfin la Régence, très haut de gamme avec une découpe de peinture. Suivront les Peugeot 403, Mercédes Gullwing, Vespa 400, Velam Isetta à une échelle proche du 1/35.
En 1959 paraissent la série des Peugeot D3A et ses variantes "Primagaz", “Thomson Ducretet” et ambulance militaire. et le rare cafés "Houdet".
Cependant, Face aux géants du genre, la fonderie Quiralu tire sa révérence en 1961 et cesse toute activité en 1962, fermant définitivement ses portes. Les tentatives d’exportation s’étant soldées par un fiasco.
La production de miniatures automobiles de Quiralu de la première époque se limite en tout à 14 modèles de base sans compter les variantes de couleur. Ces miniatures étaient emballées en boîtes carton rigide jaunes avec illustration dessinée des modèles au début puis rouge. Aujourd’hui les modèles Quiralu sont difficiles à trouver mais valent la peine d’être collectionnés.

Anecdote : en 1958, Monsieur Jarry avait quitté la société afin de rejoindre Messieurs Malatre et Koch afin de créer la J.M.K. qui commercialisa les miniatures RAMI.

Mais, l’histoire de QUIRALU n’est pas finie, et, n’en déplaise à ceux qui, comme pour DINKY TOYS, regrettent que des rééditions fassent le bonheur de collectionneurs qui ne peuvent se plier aux exigences des spéculateurs, des productions ultérieures ont connu preneurs !
D’abord, en 1963, ERIA vend sous le nom de “Punch” des rééditions de quelques miniatures dans les “Monoprix” et “Prisunic”.
Puis, en 1990, Louis Surber, fondateur de LBS reprend les ex-Eria afin de les proposer pour la troisième fois... mais sous la marque "Quiralu".

ID 19 QUIRALU FABRICATION LOUIS SURBER

Depuis 1996 la société ELIGOR qui détient les moules des miniatures propose des rééditions, réalisées en France. Mais faute d'accord avec le propriétaire actuel du nom déposé "Quiralu", elles ne porteront pas ce nom.

Deux livres décrivent avec force et détails cette production : "Les Jouets Quiralu: 1933 - 1964" de J. Borsarello et "Les Figurines Quiralu" - classification et évaluations de Jean-Michel Tisné.

Source : Jean Michel Tisné - COLLECTIS

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