C4 WRC 2007...

A Versailles, repaire de Citroën Sport, le résultat du Rallye d’Australie 2006 a été accueilli avec l’allégresse que l’on devine. Sébastien Loeb et Daniel Elena sont champions pour la troisième fois consécutive, cela signifie que C4 WRC débutera sa carrière en portant le N° 1.

Le plongeon dans le grand bain mondial,


C4 WRC va effectuer à l’occasion du Rallye Monté-Carlo, course la plus ancienne et la plus glamour du championnat où le palmarès de son aînée Xsara scintille de trois victoires, dont un triplé historique et deux deuxièmes places en 5 ans...


Dès la première épreuve, voilà donc la cadette avertie. Elle ne pourra échapper à la comparaison avec sa sœur aînée. Un face-à-face qui ne gêne pas Xavier Mestelan-Pinon, responsable technique de Citroën Sport : “Notre philosophie, tout au long de la gestation et du développement de C4, a été celle-ci : faire mieux que Xsara, mais d’abord faire aussi bien...” Bon plan, puisqu’en 2006, Xsara a tenu la dragée haute aux derniers produits de la concurrence. Grâce à une compétitivité constamment améliorée, à petits pas qui ne cessent pas, avec cette obsession qui est est la marque de Citroën Sport.

La relation étroite C4-Xsara a permis à la cadette de se nourrir de l’expérience accumulée par l’aînée sur tous les terrains. “on a une idée assez précise aujourd’hui de ce que doit être la hauteur de caisse pour tel ou tel rallye. On sait quelles épreuves sont difficiles pour les suspensions, le refroidissement moteur. On connaît les problèmes liés aux franchissements de gués, etc.” Xsara WRC a également légué à sa sœur certains organes. L’ensemble moteur-boîte, par exemple : tronc moteur identique avec des collecteurs d’admission et d’échappement différents, même boîte de vitesses, à un carter près. Elle a servi de laboratoire roulant, en testant en courses certains composants conçus pour C4 WRC. Enfin, elle a été infiniment précieuse en essais, permettant une comparaison immédiate, à conditions identiques, du ressenti du pilote et des chronos... “Une bonne moisson de données”, se réjouit Xavier Mestelan-Pinon, qui tempère immédiatement : “Mais rien ne remplace la course...”.

C4 WRC fait certes son miel de l’héritage Xsara. mais il saute aux yeux qu’elle appartient à une autre génération. Par ses dimensions, tout d’abord. Sa longueur dépassant les 4,20 m lui autorise une largeur de 1. 800 mm (30 de plus que Xsara). Issue d’une voiture de série moderne offrant plus d’espace habitable, elle est plus volumineuse. L’arceau de sécurité est adapté, avec un montant vertical compensant l’inclinaison importante du pare-brise et un robuste “X” derrière les sièges baquets. A l’intérieur de cette bulle très lumineuse, l’installation de l’équipage a représenté un travail de longue haleine : positionnement optimal de la masse représentée par le pilote et le coéquipier, ergonomie du poste de pilotage, intégration de nouvelles solutions, comme le pédalier au plancher...


Autre aspect important, C4 WRC a été conçue en anticipant sur l’évolution réglementaire vers une réduction des coûts. “Une réduction qui n’est pas une mode passagère, souligne Guy Fréquelin, mais une tendance lourde.” la réduction en question ne viendra pas d’une diminution du nombre de rallyes inscrits au calendrier mais essentiellement de limitations opérées dans le domaine technique. Ce travail de limitation, effectué avec la participation des teams, a été accentué en 2006 et va se poursuivre de plus belle en 2007. Le nombre de châssis par an (course + essais) d’une équipe engageant deux voitures est fixé à dix. Pour le moteur, restriction en nombre (six par pilote et par an, avec obligation pour quatre d’entre eux de disputer trois rallyes) et en développement. Ce dernier est bloqué pour un an de la manière suivante. Dans une boîte plombée, chaque constructeur va déposer une semaine avant le début des reconnaissances du rallye Monté-Carlo les composants suivants : pistons, soupapes et leurs ressorts, arbres à cames, culasse équipée, bloc moteur, indication  du taux de compression et toutes pièces déjà homologuées. Le contenu de la boite servira à contrôler s’il le faut que les pièces utilisées durant l’année sont bien identiques à celles déposées. A noter : châssis et moteur sont liés pour cinq paires de rallyes. En ce qui concerne la boîte de vitesses, double limitation également. Nombre : deux par voiture pour six couples de rallyes appariés. démultiplication : une seule cassette - ensemble pignonnerie - et deux démultiplications finales (rapport de pont) homologuées pour l’année. Sans entrer plus avant dans le détail, on notera encore que sont en nombre limité des composants tels que crémaillère de direction, berceaux avant et arrière et - nouveauté - les amortisseurs : cinq jeux de quatre jambes de force par équipe et par rallye. Et l’on terminera par la limitation à douze (au lieu de seize) du nombre de mécaniciens autorisés à intervenir en assistance...

“Ces réductions ne lèsent personne, le règlement est le même pour tous”, estime Guy Fréquelin, qui ne dissimules pas sa joie à l’idée de retrouver l’ambiance du terrain. “J’espère que nous serons vite dans le coup. Pour retrouver nos automatismes, nous serons aidés par le fait qu’en 2006, des membres de l’équipe technique ont assisté par rotation nos clients. Mais équipages et mécaniciens doivent entrer en osmose avec C4 WRC. Notre objectif, légitime au regard à nos trois titres est d’essayer de nous battre pour la victoire. Avec l’espoir de retrouver au plus vite la saveur de celle-ci...”.

Source : CMAG N° : 5 - Avril 2007

La suite a démontré que C4 WRC a été à la hauteur des ces espérances. Loeb ramenant encore 4 titres consécutifs pour l’écurie Citroën Sport.



Parions qu’avec DS3 WRC, il se charge de garder la tête du championnat à l’avenir !

C4 WRC Sport Coupé Prototype 2004 SOLIDO 1/43 RACING Réf. : 15075300 - 2006

J'ai un gros doute sur une telle présentation du prototype (toit vitré), mais, je peux avoué que c'est une excellente idée pour bien voir l'arceau de sécurité et l'intérieur du bolide !