Citroën et la carrosserie "HEULIEZ"

Le premier break ami 6


Le carrossier Heuliez s’est forgé en quelques dizaines d’années une solide réputation concernant les breaks. La CX, la BX puis la XM et autre Xantia sont passées entre ses mains, de la conception à la fabrication. Mais qui savait que le premier break Ami 6 venait aussi de Cerizay ?

En avril 1961, la sortie de l’Ami 6 ne laissa personne indifférent et il faut se replonger dans les journaux de l’époque pour voir avec quel étonnement voire quelle incrédulité elle fut accueillie. Dans un article paru dans La Vie catholique illustrée (N° 822 de la semaine du 10 au 16 mai 1961) sous la plume de Jean-Guy Moreau, on explique que l’Ami 6 c’est le bruit de la 2 CV mais que c’est le confort de la DS et la première impression du journaliste est celle-ci : une 2 CV habillée en DS. Mais n’a-t-elle pas le volant monobranche et le système d’ouverture des portes copié sur celui de la DS ? Et, il continue : A peine dans la rue, nous avons eu un beau succès de curiosité. Trois taxis nous ont rapidement encadrés, dont les conducteurs ralentissaient exprès pour mieux nous observer. Quant il s’arrête, c’est vite la cohue : Nous nous sommes arrêtés dans un endroit tranquille. Mais au bout de dix minutes, nous avions vingt personnes autour de nous. Ce qui frappait tout le monde c’était d’abord la lunette arrière inclinée à l’envers. L’arrière de cette première Ami n’a pas de glaces descendantes et à l’avant une simple demi-glace coulissante, économie oblige, mais cela vite modifié face aux plaintes de la clientèle qui rouspète d’avoir trop chaud dedans.

Voici la conclusion de notre essayeur : La 2 CV est un véhicule, celle-ci (l’Ami 6) est une voiture. Elle est moins “terrienne” que la 2 CV. Elle sera au besoin utilitaire grâce à son coffre mais moins toutefois que la 2 CV.

En fait, l’idée qui préside à la naissance de l’Ami 6 est d’offrir à la clientèle Citroën un palier entre la 2 CV berline qui vaut 4. 906 F et l’ID Luxe à 10. 720 F, l’Ami 6 valant 6. 550 F.

Le break Ami 6

Très vite, la direction de Citroën demande à Bertoni et à son équipe d’épauler la berline avec un break. Certes, si on sort la banquette arrière de la berline, on a la place d’y mettre des skis à plat, mais ce n’est pas une carrosserie pratique pour un usage utilitaire type. Il faut faire vite, sans trop modifier la berline. Bertoni lui greffe un arrière parfaitement adapté et modifie les portes arrière pour une simple question de ligne de toit. Si Bertoni est le père des deux versions de l’Ami 6, il est battu d’une courte tête en ce qui concerne le break par une version fabriquée antérieurement à la sienne (fin 1961 - début 1962), en secret à Cerizay chez Heuliez.


L’astuce du break Heuliez rejoint les principes bertoniens: dépenser le moins possible en outillages en ne modifiant que le strict minimum nécessaire. Dans le cas d’Heuliez la berline sert de base et seuls le toit et l’arrière subissent un traitement particulier.

D’un côté, on prépare un toit rallongé en matière plastique, de l’autre on découpe l’arrière d’une berline en lui conservant les ailes et les passages de roues intérieurs. On soude quelques pièces métalliques qui supporteront l’arrière du pavillon et qui encadreront la nouvelle glace de custode. Puis, on créé un hayon adapté à l’ensemble.


La glace de custode dérange le style des glaces de portières, car si elle reprend à sa manière, son mouvement part dans l’autre sens et elle semble s’affaisser vers l’arrière en suivant la pente tombante des ailes. Le modèle Citroën lui, a été modifié plus en profondeur puisque les portes arrière ont une glace de custode plus “carrée” qui s’intègre d’autant mieux à la ligne générale (initialement, la glace de custode de la berline a été arrondie à cause de la lunette inversée).

Sur le hayon du break Heuliez, on a voulu une lunette plus trapézoïdale comme celle qu’adoptera le break Citroën mais légèrement différente. Les deux sont bien dessinées. En-dessous de la lunette, les deux breaks portent une baguette en alu, celle de Citroën étant plus longue. Les éclairages du break Heuliez sont les feux ronds d’origine de la berline Ami 6 ainsi que les catadioptres, le break Citroën aura, quant à lui, des feux plus modernes et plus petits qui permettent l’intégration de la plaque de police. En revanche, l’éclairage de la plaque de police du break Heuliez positionné sur le hayon, combiné avec le bouton-poussoir d’ouverture, une solution moins “intelligente” que celle adoptée par Bertoni mais obligée vue la taille des “anciens” feux ronds.

La grosse fausse note au tableau du break Heuliez reste le haut du hayon et la retombée du pavillon, particulièrement laids et déséquilibrés. En fait, cela fut réalisé pour remonter la ligne de toit descendant de la voiture. Il est évident que ce bricolage rapide n’est pas imputable à un manque de goût ou de savoir faire du bureau d’études Heuliez mais à un manque évident de moyens.

Cette voiture utilitaire est une espèce de commerciale en fait, elle a une banquette arrière repliable comme le montre ces photos.


Après quelques essais, le prototype - dont il n’existe qu’une seule et modeste photo en couleur - fut finalisé en deux tons pour une présentation dont nous ne savons rien et immatriculé en été 1962.


La commercialisation, si elle fut jamais envisagée, ne se fit pas et Citroën lança son propre break peu après, plus beau... il faut l’avouer sans aucun parti pris.

Source : Citroën Revue N° 8 - Mai 1995

Néanmoins, je pense qu’une miniature de ce prototype pourrait avoir le mérite d’exister afin d’éclairer les “passionnés” de la marque de son existence !

A l'issue de la seconde guerre mondiale, les réseaux d'adduction d'eau des communes rurales se trouvaient souvent soit endommagés soit incapables de fournir un débit suffisant. Les sapeurs-pompiers devaient alors fréquemment réaliser avec les deux motopompes du fourgon d'incendie normalisé des opérations de relais longues et fastidieuses. En milieu urbain en revanche, les engins de premier secours parvenaient à éteindre une grande partie des feux grâce à une attaque rapide menée avec la seule lance du dévidoir tournant.
Ainsi, dès cette époque, se dessinaient les caractéristiques et les missions du camion citerne d'incendie :

• une citerne de 3 000 à 3 500 litres permettant des opérations de ravitaillement (noria) ou de poursuite d'extinction avec une ou deux petites lances, en attendant la mise en œuvre de celles du fourgon d'incendie.
• une pompe de 1 000 l/mn ou un groupe motopompe de 500 l/mn.
• un équipage de trois hommes, le tout monté sur un châssis automobile, éventuellement converti en deux ponts moteurs, supportant une charge de 5,5 à 6 tonnes. Plus tard, les camions citernes comporteront aussi un dévidoir tournant pour l'attaque immédiate du feu. Ne transportant ni le personnel ni le matériel nécessaires à l'établissement de longueurs importantes de tuyaux, le camion citerne d'incendie n'était pas, sauf exceptions, équipé de dévidoirs mobiles.


Le Camion Citerne d'Incendie Drouville


Le châssis-cabine Citroën T55 ou 46CD à empattement court a été largement utilisé par les constructeurs d'autopompes. Certains en proposaient même plusieurs versions. Ce fut le cas de Drouville dont le modèle présenté ci-dessus est l'une des premières variantes. Ce porteur d'eau, équipé par Drouville ou Guinard (après le type 3500-62) est incontestablement un classique parmi les véhicules d'incendie français. Le modèle construit par Guinard diffère de la version Drouville par sa pompe et l'aspect du passage de roues arrière. Le châssis-cabine du T55 était dépourvu à la livraison de feux antibrouillard. Ces derniers étant rendus obligatoires par les spécifications techniques du ministère de l'intérieur, étaient montés par les différent constructeurs d'équipements de lutte contre l'incendie, ce qui explique la grande diversité de forme et de dispositions qui caractérise ces accessoires.


(Texte extrait du cahier n°2 de l'association La Rosalie. Avec l’aimable autorisation de M. Pierre Gravel)

Type 46 Camion Citerne Tonne carrossée par Drouville des "Sapeurs Pompiers de Luc en Dios" 1962 NOREV 1/43 NOREV Collection Réf. : 159986 - 2009

A tantôt
Alain

A l'origine du nom Heuliez, l'ancêtre devait être meunier dans un moulin à presser les noix.

Il produisait de l'huile, et portait alors le nom de Lhuillier. De Lhuillier, l'orthographe changeait au fil des siècles. Le curé sur ses registres, le greffier chez le notaire, chacun faisait évoluer l'écriture, d'où Lhuilier, Le Luyer , Eulier,  etc ... pour aboutir à Heulier au milieu du 19ème siècle, mais la calligraphie du secrétaire de mairie, prolongeant le R d'une belle arabesque, conduisait au Z du Heuliez actuel.

L’entreprise Heuliez, devenue presque centenaire, elle, est née d’une longue tradition de charrons (réparateurs et constructeurs de chars et charrettes), le premier charron de la famille Heuliez exerçant au début du 19e siècle. Elle fut fondée par Adolphe Heuliez en 1920, le petit-fils, qui développa l'atelier de carrosserie à Cerizay, dans le Poitou.

La charrette anglaise est encore, de nos jours, le symbole de la maison

Auparavant, le principal secteur d'activité était la réalisation de voitures pour chevaux. Surtout la fabrication de charrettes anglaises et la mise au point d'un procédé de caoutchoutage de roue qui connut un vif succès.

Sa première réalisation automobile survient en 1925  avec la réalisation d’un break Peugeot , la 177B.

Bien vite toutefois, le carrossier s'est mis à aménager des cars et autres véhicules publicitaires pour le Tour de France cycliste. Heuliez passera en 1932 aux autobus, à ossatures en bois. Quatre ans plus tard, sous la marque Robustacier, Heuliez construira des véhicules à ossatures métalliques. L'activité automobile a commencé à poindre au début des années 1960… Une coopération avec Citroën permettra de développer des fourgons et Autocars Citroën, permettant à l'entreprise de s'agrandir et d'ouvrir des lignes de montages en petites et moyennes séries dès 1953, année ou la fabrication à l'unité est abandonnée.

Du carrossier petite série au carrossier grande série

L’entreprise Heuliez prend un virage industriel important au début des années 80. 

Elle se structure et se développe en scindant l’entreprise en divisions indépendantes et autonomes spécialisées dans leur métier (R&D, division automobile, division bus…).

Dans le secteur automobile elle devient fabricant de break pour Citroën: 183 128 break BX fabriqués de 1985 à 1993, 31 044 break XM de 1992 à 1999 et 149 216 break Xantia de 1995 à 2001.


Dans le secteur des bus, est créé Heuliez Bus qui va se développer à travers un partenariat avec Renault VI, jusqu’à être absorbé à partir de 1991 par cette entité.

Dans le secteur automobile pour pallier à la flexibilité de plus en plus grande des lignes de fabrication constructeur, Heuliez développe son savoir-faire technologique vers des marchés de niche qui sont les véhicules cabriolet à toits durs rétractables et les véhicules électriques.
 Mais aussi les véhicules utilitaires dont la fabrication d'ambulances, de véhicules sanitaires et de véhicules incendie. Une division Heuliez Ambulance devenue Heuliez Vendée installée à  Saint Laurent sur Sèvre (Vendée) était créée tout entièrement à ce domaine. Les bases étaient issues du groupe PSA : Citroën BX, CX, utilitaire C 35, et Peugeot 505 principalement.

En 1992, Heuliez cédait cette activité à la société GIFA.

En attendant, je vous présente ma dernière rentrée :

CX 20 RE Break Ambulance "Quazar" Heuilez "Croix rouge italienne" blanche, rehaussée, édition limitée à 300 exemplaires 1986 Kess Scale Model Cars 1/43 Réf. : KE43011011 - 2013

Elle était bien au catalogue  





Elle va rejoindre une autre miniature d'ambulance Heuliez réalisée sur une base de Citroën CX, l'ambulance de grande capacité dite "Médicale".

CX Ambulance "Médicale" Phase 1, réhaussée, carrossée par Heuliez 1984 ESDO 1/43

Le secteur de la construction automobile s'est développé au début du XXe siècle dans les Deux-Sèvres, où il est encore animé de nos jours par la Société Heuliez à Cerizay.

L’histoire d’Heuliez avait tout du conte de fée

PARTI de l’atelier d’un charron, Adolphe Heuliez, dont le fils, Louis, forgeron qui s'est spécialisé dans la fabrication de charrettes anglaises, met au point en 1923 un procédé de caoutchoutage de roues qui connaît un vif succès. Passionné par la carrosserie automobile, il réalise, dès 1925, le premier break Peugeot 177 B. Son entreprise prend de l'essor et un premier autocar à armature en bois est construit en 1932. Sous la marque Robustacier, des véhicules à ossature métalliques sont réalisés à partir de 1936. La Seconde Guerre mondiale met un bémol à l'élan de l'entreprise, qui va par la suite retrouver une croissance permanente. Au décès de Louis Heuliez en 1947, la succession est prise par son fils, Henri. Les anciens ateliers situés au coeur du bourg sont abandonnés au profit d'un nouveau site, route du Pin, qui va se développer très rapidement passant de 1000 m2, à 18000 en 1960, à 64000 en 1968. L'entreprise assure la fabrication d'autocars de tourisme ; le P 45 Citroën est présenté au Salon de l'Automobile à Paris en 1949. Puis, en 1952, un nouveau secteur de mobilier scolaire est créé sous la marque Robustacier, alors qu'est fondée la Société Louis Heuliez. Une coopération avec Citroën se développe et fourgons et autocars de cette marque sortent des ateliers Heuliez, tandis que la production s'organise en petites et moyennes séries. Des usines sont créées hors de Cerizay, à Bressuire, avec la Société Henri Heuliez en 1965 et Robustacier en 1969. La SA Louis Heuliez est alors structurée en quatre divisions, qui deviendront, en 1972, la Division Etudes Automobiles (DEA), la Division Heuliez Automobiles, la Division Car et Bus, et la Division Véhicules Série. De ces divisions naîtront, dans les années 1980, de nouvelles usines et sociétés indépendantes. En 1974, Gérard Quéveau succède à son beau-père à la présidence de SA Louis Heuliez. En 1993, Heuliez Automobiles se divise en deux sociétés, dont l'Euro-Automobiles Heuliez qui assure la fabrication de véhicules complets pour le Groupe PSA Peugeot Citroën.

Le T23 R HLZ Robustacier vit le jour en février 1958 dans les usines Heuliez de Cerizay, dans les Deux-Sèvres.


Citroën présentait en novembre 1953 une nouvelle cabine monocoque pour son utilitaire Type 23. Son étude avait été réalisée pour le compte de Citroën par " La Carrosserie de Levallois ".


C'est aussi à partir du début des années 50, époque où la balance entre l'offre et la demande d'utilitaires commençait à s'équilibrer après les années de pénurie de l'après guerre, que Citroën décida de créer un véritable service dont la vocation était de promouvoir la distribution de ses poids lourds.
L'offre limitée de carrosserie pouvait désormais constituer un frein majeur au développement des ventes, alors que le concurrent Renault déployait une véritable gamme d'utilitaires avec son Galion, plus moderne, plus vaste, plus maniable en milieu urbain. C'est dans ce contexte que Citroën rentrait en contact avec le carrossier de Cerizay. Le constructeur de Javel voulait proposer dans sa gamme un fourgon à cabine avancée. Henri Heuliez, qui a toujours considéré que seule une production en série pouvait constituer une base de développement durable de sa société, ne laissa pas passer cette opportunité.
L'accord conclu entre les deux parties donnait à Heuliez l'exclusivité de la fabrication des fourgons et autocars sur la base du Type 23. L’équipement des autocars Heuliez était différent selon les utilisations prévues, transport scolaire, collectif ou interurbain. Ces utilitaires étaient officiellement inscrits au catalogue Citroën qui fournissait à Heuliez les châssis. Ceux ci avaient préalablement été modifiés par la Satec à Ivry sur Seine, qui les adaptait à l'installation d'un poste de conduite avancé. Le Citroën 23/50 HLZ (50 pour 5 tonnes de PTC, et HLZ pour Heuliez) présentait par rapport au Renault Galion l'avantage d'une puissance fiscale moindre, 9 CV contre 11 CV.
Au salon de l’automobile de Paris en 1958, Heuliez proposait une version redessinée de ses fourgons et autocars Citroën. Les deux carrosseries, l’ancienne et la nouvelle, demeuraient un temps disponibles au catalogue.  


Parmi les fourgons dits "de marché", celui de mon ami Ivan Lavallade, animateur du forum "U23 Passion" et auteur du livre "Le U23 de mon père", a servi à la réalisation d'une miniature en résine, au 1/43 et en tirage limité à 250 exemplaires :



Type 23 RHLZ Robustacier 5 tonnes Fourgon tôlé de marché à ouvrants latéraux carrossé par Heuliez, vert, tirage limité à 250 exemplaires. 1958 PERFEX 1/43 Réf. : PERFEX302 - 2013

Ce camion est la reproduction de celui de mon ami Yvan Lavallade qui a créé et anime    Le Club U23 Passion

A tantôt
Alain

Avant de se spécialiser dans les séries spéciales automobiles, Heuliez était connu pour ses autobus et autocars. Une activité qui lui a fait cruellement défaut.


Alors que l'économie française tentait de digérer la grande dépression économique de 1929, Louis Heuliez, fils d'Adolphe, le charron de Cerizay dans les Deux-Sèvres, imagine de construire un autocar sur une armature en bois, en utilisant les compétences familiales dans la fabrication des charrettes et des roues.

ON EST EN 1932, la guerre va interrompre les rêves automobiles de la famille poitevine. Mais sitôt la paix revenue, elle part à la conquête de Paris avec un autocar conçu sur un châssis Citroën. Ce fut le début d'une grande histoire. Elle dura un demi-siècle... avant que la politique ne fasse tout déraper.

L'entreprise familiale a vite fait de se faire un nom parmi les carrossiers spécialisés dans les bus et cars. Les dirigeants du groupe familial fondent de gros espoirs sur leur diversification dans l'automobile. Non qu'ils aspirent à devenir constructeurs; l'objectif n'est pas à leur portée. Mais en se spécialisant sur des petites séries pour lesquelles les grandes marques de l'automobile (qui pratiquent la production en grande série) sont mal équipées, ils sont devenus des partenaires reconnus pour Peugeot, Renault et Citroën.

Pourtant, en 1980, le groupe Heuliez va créer une filiale spécialisée dans les bus et cars, pour séparer cette spécialité du reste de l'automobile. Autant s'amputer de son bras droit! Mais déjà, Heuliez avait renoncé à son indépendance dans les cars et bus. Deux ans après la naissance d'Heuliez Bus, un accord était signé avec Renault VI. Progressivement, le constructeur public monta au capital... jusqu'à devenir l'actionnaire principal d'Heuliez Bus à la fin des années 1990. Le problème pour Heuliez vint du revirement de Renault, pour qui les véhicules industriels perdirent leur caractère stratégique. Le divorce allait être consommé sous la pression des marchés pour que l'ex-Régie se sépare de ses véhicules industriels insuffisamment rentables. En 2001, Renault laissait Iveco seul à bord d'Irisbus. Heuliez Bus devenait filiale de l'italien à 100%. S’en était fini des bus Heuliez.

La nostalgie de l'autobus?
A Cerizay, on finirait par regretter le bon temps de l'autobus. Certes, Heuliez Bus existe toujours, à Rorthais près de Mauléon dans les Deux-Sèvres, pas très loin du berceau du groupe. Toutefois, la société n'a plus rien à voir avec son ancienne maison mère. Elle est devenue une entité du groupe Iveco, emploie près de 500 personnes et peut produire jusqu'à 500 bus et cars par an sur des châssis du constructeur italien.

Mais, revenons en aux années 1950 !

Au cours de cette décennie, Heuliez développa ou aborda de nouveaux créneaux de marchés : les camions publicitaires, le mobilier scolaire, la construction d'autorails, les autocars  sur mesure et les autocars légers. En 1952, Heuliez devenait une société anonyme, sous le nom de SA Louis Heuliez. Mais Heuliez était toujours cantonné à la production à l'unité, tandis qu'une nouvelle concurrence qui avait pour nom Chausson, Berliet, Isobloc, Renault ... proposait depuis quelques années des autocars carrossés dès leur sortie d'usine. Ceux ci se distinguaient par une structure autoportante qui se passait de châssis. Leurs carrosseries étaient modernes d'aspect, et ces modèles spacieux, confortables et performants pouvaient se décliner en différentes versions selon les usages. L'intérêt de faire appel à une entreprise comme Heuliez pour habiller un châssis nu s'amenuisait, d'autant plus que l'intervention d'un carrossier avait pour effet d'alourdir sensiblement la facture finale. Par ailleurs, les châssis à habiller se raréfiaient. L'âge d'or de la belle carrosserie sur mesure touchait à sa fin. La production à l'unité avait pourtant constitué depuis plusieurs années l'activité principale de Heuliez. Au milieu des années 50, le carrossier abandonnait progressivement ce type de fabrication, délaissant aux nouveaux mastodontes du marché ce créneau sans avenir pour lui. A Cerizay, on s'apprêtait à prendre une nouvelle orientation. Ainsi débutait l'assemblage en petites séries de fourgons de moyen tonnage, puis très vite de bus et autocars économiques et de petite capacité, ceci en coopération avec Citroën. Ce nouveau créneau, certes moins prestigieux que celui des autocars de luxe, était encore négligé par les grands constructeurs. Heuliez allait prospérer dans ce domaine, en fournissant les services publics, collectivités et autres institutions pendant plusieurs décennies.

Les autocars légers allaient fournir une charge de travail régulière à Heuliez  de 1955 jusqu'à la fin des années 80. Bien sûr à eux seuls ils ne témoignent pas de l'unique activité de Heuliez durant cette période. Mais ils ont largement  contribué à faire de l'entreprise ce qu'elle était devenue à la fin du siècle. Nous nous pencherons uniquement sur le cas d’un véhicule de ce type, le Citroën Type 23.

Citroën présentait en novembre 1953 une nouvelle cabine monocoque pour son utilitaire Type 23. Son étude avait été réalisée pour le compte de Citroën par " La Carrosserie de Levallois ". C'est aussi à partir du début des années 50, époque où la balance entre l'offre et la demande d'utilitaires commençait à s'équilibrer après les années de pénurie de l'après guerre, que Citroën décida de créer un véritable service dont la vocation était de promouvoir la distribution de ses poids lourds.

L'offre limitée de carrosserie pouvait désormais constituer un frein majeur au développement des ventes, alors que le concurrent Renault déployait une véritable gamme d'utilitaires avec son Galion, plus moderne, plus vaste, plus maniable en milieu urbain. C'est dans ce contexte que Citroën rentrait en contact avec le carrossier de Cerizay. Le constructeur de Javel voulait proposer dans sa gamme un fourgon à cabine avancée. Henri Heuliez, qui a toujours considéré que seule une production en série pouvait constituer une base de développement durable de sa société, ne laissa pas passer cette opportunité.


L'accord conclu entre les deux parties donnait à Heuliez l'exclusivité de la fabrication des fourgons et autocars sur la base du Type 23. L’équipement des autocars Heuliez était différent selon les utilisations prévues, transport scolaire, collectif ou interurbain. Ces utilitaires étaient officiellement inscrits au catalogue Citroën qui fournissait à Heuliez les châssis. Ceux ci avaient préalablement été modifiés par la Satec à Ivry sur Seine, qui les adaptait à l'installation d'un poste de conduite avancé. Le Citroën 23/50 HLZ (50 pour 5 tonnes de PTC, et HLZ pour Heuliez) présentait par rapport au Renault Galion l'avantage d'une puissance fiscale moindre, 9 CV contre 11 CV.



Au salon de l’automobile de Paris en 1958, Heuliez proposait une version redessinée de ses fourgons et autocars Citroën. Les deux carrosseries, l’ancienne et la nouvelle, demeuraient un temps disponibles au catalogue.  La face avant des nouveaux autocars Citroën adoptait une physionomie identique à celle des camions de la marque.
Le réseau Citroën demeurait finalement assez peu actif pour mettre en avant ses utilitaires et ses autocars. La marque préférait confier directement ce travail aux carrossiers qui les assemblaient, leurs commerciaux ayant la charge de promouvoir les châssis Citroën. Le type 23 venait de marquer le début d'une relation durable entre Citroën et Heuliez. De 1956 à 1969, Heuliez fabriqua environ 5500 fourgons et 1500 autocars et bus Citroën.



T23-50 HLZ Robustacier Série C Transport voyageurs 22 places carrossé par Heuliez, bleu, tirage limité à 250 exemplaires 1958 PEREFEX 1/43 MOMACO Réf. : 301 - 2014

Avec tous mes remerciements à André LEROUX qui m'a autorisé à piocher sur > son site

A tantôt
Alain

Bonjour
Un peu plus ancienne...
CX Ambulance 1981










A+
JP

En 1935 un nouvel utilitaire fait sont apparition, le «type 23». Le Citroën T23 fut le dernier véhicule conçu du vivant d'André Citroën.


Le T23 de Citroën est à l'origine une camionnette puisqu'il fut réceptionné aux Mines le 25 avril 1935 avec un poids total en charge (P.T.C.) de 3 500 kg. Il est présenté au Salon de Paris d'octobre de la même année conjointement aux camionnettes et aux poids lourds de la marque.

Progressivement surnommé « U23 » après la Seconde Guerre mondiale, le Type 23 est équipé à partir novembre 1953 d'une nouvelle cabine monocoque à capot long, d'inspiration américaine, le châssis étant très peu modifié. Son étude avait été réalisée pour le compte de Citroën par " La Carrosserie de Levallois ". C'est aussi à partir du début des années 50, époque où la balance entre l'offre et la demande d'utilitaires commençait à s'équilibrer après les années de pénurie de l'après guerre, que Citroën décida de créer un véritable service dont la vocation était de promouvoir la distribution de ses poids lourds.


Malgré le fait que fut présentée, dès l'été 1958, une cabine semi-avancée, dite à capot court, toujours réalisée par la Carrosserie de Levallois, mais raccourcie d'un mètre : le type 23-50 ; L'offre limitée de carrosserie pouvait désormais constituer un frein majeur au développement des ventes des poids lourds Citroën.


Alors que le concurrent Renault déployait une véritable gamme d'utilitaires avec son Galion, plus moderne, plus vaste, plus maniable en milieu urbain, Citroën rentrait en contact avec le carrossier de Cerizay. Le constructeur de Javel voulait proposer dans sa gamme un fourgon à cabine avancée. Henri Heuliez, qui a toujours considéré que seule une production en série pouvait constituer une base de développement durable de sa société, ne laissa pas passer cette opportunité.
L'accord conclu entre les deux parties donnait à Heuliez l'exclusivité de la fabrication des fourgons et autocars sur la base du Type 23. Ces utilitaires étaient officiellement inscrits au catalogue Citroën qui fournissait à Heuliez les châssis. Ceux ci avaient préalablement été modifiés par la Satec à Ivry sur Seine, qui les adaptait à l'installation d'un poste de conduite avancé.


Au salon de l’automobile de Paris en 1958, Heuliez proposait une version redessinée de ses fourgons et autocars Citroën.
Le réseau Citroën demeurait finalement assez peu actif pour mettre en avant ses utilitaires et ses autocars. La marque préférait confier directement ce travail aux carrossiers qui les assemblaient, leurs commerciaux ayant la charge de promouvoir les châssis Citroën. Le type 23 venait de marquer le début d'une relation durable entre Citroën et Heuliez. De 1956 à 1969, Heuliez fabriqua environ 5500 fourgons et 1500 autocars et bus Citroën.

Heuliez et Citroën collaborèrent sur de nombreux autres modèles contemporains au type 23, mais d'un PTC plus élevé, les types 55 (1953), 46 (1956), 47 (1958) et 60 (1961).

Comme pour le Type 23, 1935 marque l’année de naissance du camion de type 45. Comme lui, il est inspiré de la Rosalie mais est légèrement plus imposant que son petit frère.


Il possède un PTC de 1000 Kg. supérieur, ce qui l’amène à 4500 Kg. Au sortir de la guerre, chez Citroën, seuls les type 23 et 45 seront fabriqués et uniquement en plateau à ridelles. Les derniers 45 seront fabriqués en 1963, ses formes étant devenu complètement obsolètes. Le Citroën 45 avait vécu, il sera remplacé par le type 55 avec sa nouvelle cabine aux formes généreusement rondes.


Mis à part cette nouvelle cabine, il n’y a pas grand chose de nouveau sur ce nouveau camion. Nous sommes en présence d’un 45 qui s’est offert un lifting, comme pour le type 23, qui lui a gardé le même nom. Donc en 1953, apparaît le type 55. La carrosserie de Levallois fabriquera sa nouvelle cabine. Cette dernière sera aussi montée sur le type 23 avec quelques modifications dimensionnelles. Par contre, il ne bénéficia pas de la cabine semi-avancée dite « nez de cochon » comme le 23 ou avancée. Et, c’est le défaut le plus souvent reproché par les utilisateurs ou les éventuels acquéreurs.

Currus, Gruau et Heuliez s’essayèrent à cet exercice avec des fortunes diverses, ce sera finalement Heuliez, après diverses tentatives, qui présentera la cabine la plus esthétique avec son pare-brise “panoramique”. C’est en fait une cabine semi-avancée qui répondait le mieux aux exigences techniques dûes à al conception du châssis. Elle équipait les types 55 et 60 et sera la plus répandue notamment sur les véhicules d’incendie.
Le Type 60, dérivé du Type 55, grâce à sa cabine semi avancée, a vu sa charge utile progresser de 5,5 à 6 tonnes.


Les Citroën 55 et dérivés seront reproduits jusqu’en 1967 très précisément ; jusqu’à l’arrivée de “Belphégor” !


En 1967, Berliet rejoignait le giron de Citroën par un échange d'actions. La production des camions Citroën était transférée à Vénissieux. La décision fut prise d'abandonner les gammes 23, 55 et 60. Berliet allait aussi commercialiser sous sa propre marque la nouvelle série des camions Citroën.


Par contre, on ne peut pas dire que les 55, à cabines avancées dues elles aussi à Heuliez, avaient vraiment leur heure de gloire parmi les autres camions de la gamme « haute » de Citroën. Je ne connais que la « rare » photo de celui aux couleurs de l'entreprise « Suze ».


Voici mon 55/60 en miniature, ici avec le 23-50 HLZ (H pour Heuliez)

Type 47 DI Tracteur à cabine avancée carrossé par Heuliez avec semi remorque Frueuauf 1962/65 IXO 1/43 Agostini - "Camiones articulados" (Espagne) N°11 - 2015
Type 23 RHLZ Robustacier 5 tonnes Fourgon tôlé de marché à ouvrants latéraux carrossé par Heuliez, vert, tirage limité à 250 exemplaires. 1958 PERFEX 1/43 MOMACO Réf. : 302 - 2013

Un trés grand MERCI à mon ami espagnol Josep alias verticeca, membre du forum qui a bien voulu m'échanger le semi-remorque Heuliez contre d'autres modèles Citroën

A tantôt
Alain

bonjour
Nous devrions bientôt recevoir ce semi-remorque Heuliez dans la collection "semi-remorques"

a+
JP

Bel ensemble

çà y est il est sorti dans les kiosques français

depuis le temps que l'on attendait ce modèle (cette cabine avait été pressentie pour tracter la semi porte auto dans la collection  des "Camions d'Autrefois", malheureusement nous avions eu la cabine Levallois)

belle miniature inédite en presse, qui aura sa place dans nos vitrines


on regrettera l'absence des flexibles de raccordement à la remorque mais au moins, nous n'aurons pas les colorés anachroniques qui équipent les numéros précédents

autre réserve, l'empattement, qui me parait un peu exagéré et l'espace entre les longerons du châssis

avec détails des instruments de bord.


par-contre les spécialistes vont pouvoir me renseigner, si la totalité du tableau de bord était de la même couleur  ?

j'émettrai une réserve sur la remorque qui à un aspect plastique et est un peu légère (une peinture plus brillante l'aurait mieux mis en valeur)





mais ne boudons pas cet ensemble qui innove un peu les silhouettes de nos poids lourds.

Bonjour,

une publicité qui pourrait en inspirer certains!?


Et, qui démontre, s'il le faut encore, que Citroën ne vendait pas de camions prêt à l'emploi sortis en direct de ses usines…

A tantôt
Alain

J'ai quand même fait un essai avec une autre remorque...

Bonjour
Moi aussi , j'ai fait un essai avec une autre remorque...

Faudrait que je "repeinturlure" cette remorque avec le vert de ce tracteur....mais de quel RAL s'agit-il ?

(si on peut parler de RAL en peinture miniatures)



a+
JP

Bonjour,

c'est vrai qu'à côté de son frère ainé le Type 46, il a fière allure en porteur de voitures


Pour la peinture, je pencherais plus vers une autre couleur que celle de Citroën qui n'a jamais livré d'automobiles avec des tracteurs aux couleurs de la marque. Alors, il faudrait repeindre en d'autres teintes telles celles utilisées en réalité par les Transports SAVIN :


Qui a une ID ou une DS

A tantôt
Alain

PS : je rappelle que c'est dans cette configuration qu'il devait être offert aux abonnés de la collection Altaya des "Camions d'Autrefois" alors qu'il a été délivré en version T46

Je n'ai malheureusement jamais trouvé ce T46 à un prix raisonnable...
Quant aux couleurs des photos, comme c'est en noir et blanc, ça ne donne pas une bonne idée...

Je vais donc me contenter de la version achetée avec sa remorque d'origine.

Bonjour
Les couleurs de SAVIN ont peut-être changé entre le Citroën et ce Berliet mais pas sûr :



http://calberson.skyrock.com/2556220133-berliet-transport-autos-SAVIN.html

a+
JP

Bonjour et merci Jean-Pierre,

encore une photo "N&B", désolé !


A tantôt
Alain

Il semblerait que le vert soit intégral sur le Citroën.

A+
JP

PIJO3007 a écrit:

Bonjour
Les couleurs de SAVIN ont peut-être changé entre le Citroën et ce Berliet mais pas sûr :



http://calberson.skyrock.com/2556220133-berliet-transport-autos-SAVIN.html

a+
JP

Bonsoir,

je viens d'envoyer un email à Patrice alias calberson, un de nos membres et, animateur du site désigné ci-dessus
Attendons sa réponse

A tantôt
Alain

Bonne ID ! même s'il ne livre plus de 104 depuis longtemps !

a+
JP

Bonjour,

notre ami Patrice alias calberson m'a répondu et, m'a communiqué les cordonnées de Monsieur Savin patron de l'entreprise qui a utilisé ces camions Citroën
Je l'en remercie et, contacterai cette personne après les fêtes de fin d'année

A tantôt
Alain

Bonjour
Génial !

a+
JP

Bonjour,

déjà une photo "en couleurs" de la part de Patrice que je remercie vivement


Et, en double cabine, en plus  

A tantôt
Alain

...et avec des tracteurs en plus (David Brown)
que du bonheur !

a+
JP

Bonjour,

suite aux interrogations évoquées ici par les uns et les autres au sujet de l'ensemble semi-remorque "porteur de voitures", j'ai comme prévu écrit à Monsieur Savin et, à l'association des retraités de l'entreprise.
Contre toute attente, je viens de recevoir une fort gentille réponse d'un charmant monsieur qui a pris le soin de me lire et, avec l'aide d'anciens de la boite de me répondre.

Je vous livre le contenu de son email :

"Bonjour,
Suite à votre lettre, je me suis renseigné auprès de mes anciens collègues. Pour le moment nous avons trouvé quelques photos sur le site de Patrice  (que je vous joins en pièces jointes)
Pour les couleurs du camion, le pare choc est rouge et la cabine est verte (référence: vert Patrick). Concernant la remorque à étages, il s'agit d'une remorque de marque Carel.
Si vous voulez d'autres renseignements, n'hésitez pas.
Cordialement
Mr COLLAS"


Je l'en remercie vivement

Tout ceci, confirmant l'idée que l'on s'en faisait à la vue de celle-ci :


En simple ou double cabine, voilà du boulot pour les "bidouilleurs" qui fréquentent ce forum, n'est ce pas

A tantôt
Alain

Bonjour,

j'avais dit : "Je l'aurais un jour, je l'aurais" et, je l'ai
En triant les archives pour retrouver des photos à remettre en place sur le forum, suite à la disparition intempestive de certaines d'entre elles due à un chantage inacceptable d'un hébergeur soit disant gratuit, j'a retrouvé ceci :


Cela conforte l'idée que l'on s'en faisait : cabine intégralement verte "référence Patrick", d'après la gentille dame de chez J.SAVIN & Cie LEMANS, avec calandre et pare-chocs rouge, roues crème clair comme le marquage sur la remorque. Remorque qui semble être de 2 modèles suivant les photos ci-dessus, dont une compatible avec celle du modèle de "presse".

A tantôt
Alain

Bonsoir
Je n'avais jamais vu cette photo !
merci Alain !!!

a+
JP

Bonjour,

Super ce document

Bonjour,

pour faire suite au sujet des "Transports Savin" et des couleurs des camions Citroën T60 Heuliez que la société, Monsieur Savin lui-même m'a fait parvenir par l'intermédiaire d'un ancien salarié de l'entreprise, une belle photo que nous avions pu découvrir en début d'article mais, ici, en couleurs


Qu'il en soit vivement remercié

Et, que nos géniaux bidouilleurs puissent s'en inspirer pour en réaliser des reproductions les plus fidèles possibles Il y a de la demande dans l'air !

A tantôt
Alain

Bonjour,

aujourd'hui, je vous parlerais d'un utilitaire bien particulier, ce n'est pas la première fois sur ce forum, il s'agit d'un fourgon funéraire

En effet, beaucoup de modèles Citroën ont fait l'objet de transformation en "transport de corps" et, la société Heuliez qui a beaucoup œuvré pour la création de ce genre de véhicules en a créé un, en particulier, qui nous intéresse aujourd'hui

Avant de proposer le break CX Evasion à une clientèle soucieuse de luxe et d'agrément, Heuliez s'était déjà fait la main sur le haut de gamme Citroën. Depuis 1978, la firme propose déjà une CX break rallongé, appelée Evasion, qui sert de base aux déclinaisons ambulances et à ce corbillard.

C'est la carrosserie Augereau de Brou, dans l'Eure et Loir, alors première productrice européenne de corbillards, qui réalise cette CX, tandis que la division Heuliez Ambulances commercialisait toute une gamme de véhicules sanitaires.


CX Break Corbillard gris métallisé avec toit noir, vitres latérales et du hayon occultées 1980 MINICHAMPS Paul's Model Art Réf. : 11495 - 2007

La CX illustrée ci-dessous, fabriquée par Heuliez/Augereau, bénéficiait de plusieurs aménagements : rallongement de la carrosserie, obturation des deux portes arrière, installation de grandes baies teintées, pavillon garni de vinyle, enjoliveurs de bas de caisse, etc... Outre la production de corbillards, ce site était spécialisé dans les petites séries : car régie TV, camions simulateur de vol pour l'armée, camions pour aéroports ...


Ce véhicule était conçu pour le transports de deux corps en caisson frigorifique! La longueur atteint ici 5,08 m et il s’agit d’une CX série 2 profitant du re-stylage apporté à la gamme en juillet 1985. Ce break a pour base le châssis de la 22TRS rallongé d'une vingtaine de Cm.
Il est doté dune très belle galerie et barres de coté en intox.

Quelques corbillards CX semblent encore en circulation de nos jours. Celui ci séjourne à Nice et, fait le bonheur de son propriétaire, un particulier collectionneur qui l'a ramené par la route de la région parisienne.

Cette CX Heuliez a un certain style. Elle était à l’origine Brun Maya (EFHBR), couleur plutôt rouge cerise burlat, qui est toujours la couleur des véhicules de cette grande enseigne nationale française qui s’appelle Roblot, le sigle double R renversé sur le montant derrière les portières...
Ce carrossage de Heuliez semble être une commande particulière pour cette enseigne.


CX Heuliez corbillard marron Bordeaux 1986 MATRIX Série 10000 Voitures européennes Réf. : MX10304-041 - N° 018 / 408 - 2016

Vous remarquerez que la miniature est différente de la photo de la pub Heuliez mais, elle correspond à celle rachetée par le particulier qui la possède aujourd'hui.

A tantôt pour d'autres "balades" plus gaies
Alain

PTIOTECARETE a écrit:

Bonjour,

pour faire suite au sujet des "Transports Savin" et des couleurs des camions Citroën T60 Heuliez que la société, Monsieur Savin lui-même m'a fait parvenir par l'intermédiaire d'un ancien salarié de l'entreprise, une belle photo que nous avions pu découvrir en début d'article mais, ici, en couleurs

Qu'il en soit vivement remercié

Et, que nos géniaux bidouilleurs puissent s'en inspirer pour en réaliser des reproductions les plus fidèles possibles Il y a de la demande dans l'air !

A tantôt
Alain

Bonjour les amis,

voilà, c'est chose faite Mon ami Gilles, qui n'est pas encore inscrit ici est parti de ceci :


(Merci à Yves alias Lezard07 pour la photo)

et, de cela :


De tout cela, il en a fait :



Pas mal, la 2 CV, hein !?

Non, je blague Bravo pour cette réalisation, très très proche, de l'équipage utilisé par les établissements SAVIN pour le transport des véhicules Citroën dans les années 1960

J'espère que Gilles n'hésitera pas à s'inscrire sur ce forum pour nous montrer d'autres créations dont il a le secret

A tantôt
Alain

Bonjour
BRAVO ! joli travail !

a+
JP

Bonjour Jean-Pierre,

tiens, c'est un hazard mais, je viens de relire les différents message de ce sujet et, je me suis aperçu qu'une question que m'a posée hier notre ami Gérard alias voitureminiature pouvait t'intéresser  

En fait, il me demandait un renseignement pour trouver un fournisseur de peinture Humbrol, je pense que le lien que je lui ai donné pourrait t'être utile car le vendeur, un ancien lillois, possède un nuancier pour choisir la couleur.

http://www.planete-auto.fr/humbrol.htm

A tantôt
Alain

Bonsoir
Merci pour la liste des coloris !!!
de mon côté , n'ayant pas de magasins de maquettes/miniatures à moins de 60 km à la ronde, j'ai acheté chez http://www.oupsmodel.com/ mes peintures HUMBROL

A+
JP

Bonjour,

j'avais oublié de vous dire que le dimanche avant Noël, j'ai récupéré auprès de mon ami Gilles, qui se reconnaîtra, le modèle qu'il a bien voulu me réaliser aux couleurs des Etablissements SAVIN.


Je n'ai plus qu'à trouver à faire les décalcomanies (qui a des idées ) et, le charger pour l'installer dans sa vitrine

A tantôt
Alain

bonjour
Il est magnifique !!!

bon réveillon !
JP

Bonjour,

ayant pris pour l'année nouvelle de ces résolutions, que j'espère ne pas tenir qu'un temps  
Je suis en train de faire un peu de rangement dans mon antre du fait de la pose de ma 10ème vitrine. En effet, pour ranger mes miniatures par année de production, je vérifie mes fichiers par rapport aux documents en ma possession. Et, afin de stationner l'ensemble ci-dessus ,ce superbe attelage, je relie mes magazines qui traitent de la question des cabines avancées Heuliez et, je m'aperçois qu'elles sont dénommées 47 DI HLZ de 9,3 tonnes de PTC, le tracteur 47 DI C2 mod. Far pour le tracteur sans sellette, comme ceux utilisés par SAVIN et le 60 DI Sie CA HLZ de 10,3 tonnes.

Donc, exit des 55 Heuliez !

J'ai donc modifié le titre de ce sujet en conséquence

Pour mieux connaître ces superbes camions, je vous conseille de lire le "CHARGE UTILE Magazine" N° 262 d'octobre 2014.

A tantôt
Alain

Bonjour,

mon ami Gilles, très très doué de ses mains et, de sa tête s'est amusé à "bricoler" une variante du tracteur 60 DI Série CA HLZ doté d'une cabine semi-avancée Heuliez approfondie pour pouvoir loger deux sièges supplémentaires disposés latéralement en vis à vis


Il est doué, le bougre, n'est-ce-pas

A tantôt
Alain

Bonjour
Très bonne idée en effet !
et belle réalisation

a+
JP

Bonjour,

voici un concurrent sérieux au NOREV avec la sortie prochaine du 46 CD d'IXO dans   la collection Pompiers des Editions Hachette

Type 46 CDU Camion Citerne Tonne carrossée par Drouville des "Sapeurs Pompiers de Dreux" Service départemental d'Eure et Loir 1962 IXO 1/43 Hachette - "Camions & véhicules de Sapeurs Pompiers" N° : 67 - 2016

Autres spécifications techniques, pour ceux que cela intéressent :

P46 - CCI Camion Citerne Incendie 
- Citroën T46 CD type : CG. Moteur 4 temps Citroën P38.
 Cylindrée : 5 183 cm3. 6 cylindres en ligne.
 Puissance : 90 CV à 2 500 tr/mn.
Boîte 5 vitesses avant + MA.
 Simple cabine.
 Empattement court 3,60 m.
 Poids à Vide : 5 500 kg. 
Poids Total en Charge : 9 300 kg. 
Longueur : 5,80 m. Largeur 2,30 m. 


A tantôt
Alain  

LES FOURGONS POMPE TONNE CITROËN-HEULIEZ

En 1945, l'idée directrice du « plan Pons », qui sera intégré au Plan de modernisation et d'équipement de Jean Monnet, est de rationaliser l'industrie automobile française.

Celle-ci étant composée de vingt-deux constructeurs de véhicules particuliers et de vingt-huit constructeurs de camions. Le plan est appliqué de manière autoritaire, les tâches étant définies arbitrairement autour des constructeurs Berliet, Citroën, Ford S.A.F., Panhard, Peugeot, Renault et Simca.

Suffisamment puissants, Citroën et Renault sont autonomes mais Peugeot doit construire des camions avec Hotchkiss, Latil et Saurer, Berliet étant associé à Isobloc et Rochet-Schneider. Leur sont adjoints deux groupements de huit petits constructeurs au total, l'U.F.A (Union Française Automobile) et la G.F.A (Générale Française de l'Automobile), dirigés respectivement par Panhard et Simca et destinés à produire deux modèles seulement.

De fait en 1960, nombre de petits constructeurs automobiles ont disparus de la liste des fournisseurs préférés des services d’incendie, ainsi Laffly et Delahaye qui leur proposaient des châssis adaptés à leurs besoins avant guerre. En ce début de décennie, l’offre de châssis de moyen tonnage (9 à 12 tonnes de PTC) susceptibles de recevoir un équipement de FPT (fourgon pompe tonne) s’est donc sensiblement raréfiée.
Pour les équipements de véhicules d’incendie, deux fabricants dominent alors le marché, ce sont Berliet et Guinard, ce dernier développant des produits en commun avec le nancéen Drouville.

Berliet n’a aucun mal à trouver « châssis à son pied » en équipant les siens, ce qui lui donne d’ailleurs un argument publicitaire jusqu’en 1971.

Le duo Guinard – Drouville, lui peine à remplacer Ford et Delahaye qui étaient leurs fournisseurs jusque dans les années 1950. Cependant, le choix du Citroën de type 55 ne pose pas de problème aux équipementiers car commercialisé en 1953, il est encore relativement récent et son châssis est reconnu solide et apte à circuler en tous chemins. D’ailleurs, l’armée française en a acheté en grand nombre. Cependant, sa cabine Levallois « à l’américaine », cache ce que certains considèrent comme un camion de conception obsolète du fait qu’il est l’héritier direct du type 45 de 1934 !

Type 46 CDU Camion Citerne Tonne carrossée par Drouville des "Sapeurs Pompiers de Dreux" Service départemental d'Eure et Loir 1962 IXO 1/43 Hachette - "Camions & véhicules de Sapeurs Pompiers" N° : 67- 2017

En 1960, on voit l’arrivée du « nouveau » franc et de la 5ème République ; une nouvelle ère industrielle et de modernité s’annonce !

Et, dans le domaine du poids-lourd, aussi, la tendance est au renouveau. Ainsi, Berliet propose-t-il une nouvelle cabine pour remplacer celle du GLA/GLB. Elle est « Relaxe » ce qui est tout un programme de par son nom. Il apparaît qu’elle amène un progrès considérable en matière de confort et d’ergonomie, ce qui est un argument non négligeable pour la firme lyonnaise. La cabine avancée offre des avantages dont l’essentiel semble être pour les professionnels, dont les constructeurs de véhicules d’incendie, une longueur carrossable  très supérieure aux architectures conventionnelles. Cette préoccupation répond aux exigences qu’imposent les spécifications techniques de 1958 du Ministère de l’Intérieur relatives au FPT. Celles-ci prévoient un allongement de la cabine avec deux portes supplémentaires, une citerne de forte capacité mais ne mettant pas en cause la tenue de route de l’engin, une pompe intégrée, des coffres à matériels et, enfin des dévidoirs mobiles, le tout dans le minimum d’espace y compris le moteur et le poste de pilotage.

Quelques tentatives sont menées telles celle du FPT Guinard sur châssis de type 55 mais, où la place disponible pour les 7 sapeurs-pompiers semble des plus restreintes.

Type 46 CD U Fourgon Pompe Tonne à double cabine équipé par les Pompes Guinard pour les Sapeurs Pompiers de Digne les bains 1958 IXO 1/43 Hachette - "Camions & véhicules de Sapeurs Pompiers" N° : 54 - 2016

Voir aussi Gruau et sa cabine pour 10 sapeurs-pompiers !   F.P.T. Type 55 à carrosserie "GRUAU" 1961


Donc, à partir du moment où l’on veut répondre aux nouvelles normes, il va falloir dépasser l’idée d’aménager le châssis de type 55 en gardant la cabine Levallois.

Une solution, la cabine Heuliez

Comme la cabine de la Carrosserie de Levallois par rapport à celle du 45 usine, la cabine Heuliez transforme radicalement l’apparence du 55 et lui confère une allure moderne. Elle ne conserve aucune pièce de tôlerie de la cellule d’origine. Disposé à cheval sur l’essieu avant, l’habitacle semi-avancé rend en outre le véhicule plus compact et permet de gagner de la longueur carrossable et d’améliorer la maniabilité. La cabine Heuliez est avant tout monté sur le 47, modèle de 9,3 tonnes de PTC dans les trois empattements habituels. Mais, c’est certainement sur le 46 CDU HLZ introduit en mars 1962 que la cabine Heuliez sera la plus montée, du fait des nombreuses livraisons de châssis aux sapeurs-pompiers, équipés en fourgons pompes tonnes par Drouville et Guinard qui profitent de son arrivée pour lancer une politique commerciale agressive, notamment face au Berliet GAK.


Le report de l’emmarchement en arrière de l’aile permet de disposer d’un espace suffisant pour accéder au poste de conduite ou au siège du passager. L’utilisation des techniques, récentes à l’époque, du cintrage du verre rend possible l’installation d’un vaste pare-brise en verre Sécurit, constitué de deux parties. Ainsi, le chauffeur et son passager bénéficient d’une vue panoramique, ils disposent aussi, au-dessus du tableau de bord, d’une vaste plage de rangement, très pratique pour installer un matériel radio ou ranger des plans parcellaires.


Type 46 CDU Fourgon Pompe Tonne équipé par Guinard avec cabine double Heuliez pour les sapeurs pompiers d'Evian les Bains, Haute Savoie 1962 IXO 1/43 Hachette - "Camions & véhicules de Sapeurs Pompiers" N° : 65 - 2017

Il fallu attendre l’arrivée des Citroën de Type 700 pour voir de si beaux camions dans les casernes de pompiers français ! Mais, là, c’est une autre histoire !

A tantôt
Alain

Sources : CHARGE UTILE N° 23 de novembre 1994 et N° 262 d’octobre 2014.

Lignard par vocation

En 1965, les Transports Citroën mettent en service un nouveau car de ligne communément appelé « Oléo », ultime version d’un modèle présenté en 1933.


André Citroën voit trois bonnes raisons de se lancer dans l’aventure des Transports Citroën : un marché porteur, un débouché pour les auto- cars de sa fabrication, enfin un support publicitaire. À partir du 12 novembre 1931 se créeront dans toutes les régions soit des réseaux propres, soit des filiales ou sociétés correspondantes.
Le C6G1 à carrosserie tout acier de 22 places sera livré aux réseaux à raison de 800 exemplaires entre 1931 et 1933, autant aux autres transporteurs. Les types 29 et 32 qui suivent, offrent une capacité similaire. Une évolution majeure survient en décembre 1933 avec l’apparition d’un tout nouveau modèle : le type 45, plus long et d’une capacité de 29 places. Il est d’abord réservé aux grandes lignes au départ de Paris, lesquelles sont bientôt supprimées en vertu de la coordination rail-route. Il faudra attendre 1948, pour que le T45 équipe massivement les réseaux, dont le parc global retrouve progressivement son niveau de 850 autocars. Il s’agit cette fois d’une version à moteur diesel: le   Type 46 UADI. La carrosserie qui comprend toujours 29 places, est désormais réalisée par des spécialistes : Currus, Carde, Genève, Faurax & Chaussende.


Au gré des évolutions techniques affectant le moteur ou la boîte de vitesses, le modèle change de nom : 55, 46, 47. Ce dernier, au poste de conduite avancé qui offre un gain de capacité de sept places, est mis en service en 1959.


Des autocars obsolètes

En fait de nouveauté, les passagers comme les chauffeurs, qui constatent que les autres compagnies mettent en service des autocars modernes et confortables, ont l’impression qu’on se moque d’eux, le 47 brillant plutôt par sa rusticité et la dureté de sa suspension. La direction des Transports Citroën est bien obligé d’admettre l’obsolescence de ses cars et l’érosion de clientèle qui en découle. Or Citroën, actionnaire principal et incontournable, ne propose qu’un seul châssis déclinable en autocar : le type 60, un 47 amélioré qui descend directement du 45 de 1933 avec le même empattement de 5,33 m. Comme dans le cas du 47, le châssis est d’abord modifié par une entreprise extérieure: la Satec d’Ivry sur Seine qui déplace le poste de conduite de 1300 mm vers l’avant et renforce le châssis. Après intervention sur le freinage, le châssis est expédié chez le carrossier. En 1962, Heuliez présente une nouvelle carrosserie à l’avant très moderne avec un vaste pare-brise et un porte à faux arrière prolongé qui permet une capacité de 39 places, mais celle-ci n’est pas immédiatement adoptée par les Transports Citroën, qui restent fidèles à la face avant arrondie créée par Currus. Quelques dizaines d’autocars présenteront toutefois des carrosseries hybrides, les uns avec face avant Currus et pare-brise Heuliez en face arrière, d’autres avec face avant Heuliez et le même pare-brise à l’arrière. Les Transports Citroën passeront commande de carrosseries totalement Heuliez à partir de 1964.


Il faut attendre le 20 juillet 1965 pour qu’enfin soit ré- ceptionné un nouveau mo-dèle spécialement mis au point pour les Transports Citroën : le T60 DIP HLZ série TC. Comme tous les T60Di, il dispose du moteur Diesel type DP38, un six cy-lindres 100 x 110 délivrant 93 ch à 2500 t/mn et d’une boîte à cinq vitesses qui lui permet d’atteindre 82 km/h. La carrosserie élaborée par Heuliez trois ans plus tôt, est spécifique : porte conducteur, arrondis de pavillon protégés, bas de caisse surbaissé qui dissimule un chauffage autonome, traitement anticorrosion au minium et à l’intérieur, des sièges très moelleux dérivés de ceux de l’Ami 6 et recouverts d’un simili rouge, alors que depuis l’origine, les sièges de la compagnie étaient revêtus d’un velours de laine rayé brun. Remède sublime aux secousses chères aux précédents modèles, le nouveau-né est doté à l’essieu arrière de la suspension hydropneumatique des DS qui avale les bosses et permet en outre de maintenir le véhicule à un niveau constant quelque soit la charge. Les chauffeurs surnommeront « Oléo » les cars dotés de cette suspension. Avant même l’arrivée des nouveaux cars, des affichettes sont apposées sur ceux en service pour avertir les clients qu’ils vont bientôt bénéficier du confort de la DS. Les « Oléos » deviendront aussitôt l’emblème de la société, figurant en photo sur les horaires des différents réseaux et familiers des 18 000 km de lignes parcourues et des 8 000 communes desservies.


Mais en 1967, Michelin marie Berliet à Citroën. Dorénavant, les véhicules aux chevrons seront assemblés à Venissieux, mais l’accord sonne le glas des vénérables types 55 et 60. Le 390e et dernier T60DIP HLZ sera livré en juin 1970 au réseau de Strasbourg où, comme ailleurs, des Berliet assurent déjà la relève.  

Avec un grand merci à Benoit GRUHIER qui a écrit cet article pour le bulletin de juillet 2005 de Association AUTOCARS ANCIENS DE FRANCE – STRASBOURG


Type 60 DIP HLZ série TC Autocar dit « Oléo » de 50 places à suspension arrière hydropneumatique carrossé par Heuliez et utilisé par les transports Citroën 1965 IXO 1/43 Hachette "Autobus & Autocars du Monde" N° : 65 - 2017


A tantôt
Alain

bonjour

présenté ce week-end à Ohnenheim

Ce beau bus se trouvait au Mans à l'Eurocitro 2014.

bonsoir
Petit retour sur ces cabines Heuliez avec deux photos!

Bonjour Jean-Pierre et tous les autres,

merci pour ces clichés "rares" Par contre, les colorisations sont "horribles" Il eut mieux fallu avoir les couleurs des camions pour aider nos amis "bidouilleurs" à les faire à l'échelle 1/43, n'est ce pas

À tantôt
Alain

pour le BUTAGAZ on connait la couleur (difficile à reproduire en miniature !)

Merci beaucoup Jean-Pierre (PIJO3007), pour publier la photo du 60 Heuliez 'Butagaz'.
On peut aussi trouver ce camion dans quelques livres sur les camions Citroën, mais malheureusement l'arrière du camion n'est jamais visible.



A partir d'un tracteur de chez Ixo dans le série semi-remorques, j'ai fait le même camion en 43ème.

Le chassis est allongé aux dimensions correctes. Le plateforme avec toutes les étagères sont fait maison (c'est à dire: par moi), utilisant le plastic de quelques boites de CD et de styrène de chez Evergreen..
Pour les bouteilles de gaz j'ai utilisez le charge d'un semi "STARGAZ" du même série.



Les decalques sont dessinés par moi et ensuite imprimés par un professionel.

Voilà ma réalisation.

Bonjour à tous,

Je n'avais pas vu le montage du porte voitures de Gilles... et c'est tout simplement splendide !!!...

Bravo à lui,

Hervé

Bonjour Rob,

Magnifique, j'adore le résultat et les couleurs sont au top, bravo !!!...

Amicalement,
Hervé